Ils sont 16 jeunes, hommes et femmes à avoir été recrutés comme adjoints de sécurité. Âgés de 19 à 28 ans les futurs contractuels décollent jeudi pour la métropole pour suivre une formation préalable.
Pour la deuxième année consécutive, LADOM (l’agence de l’outremer pour la mobilité), a centralisé le recrutement d’adjoint de sécurité. Les seize candidats recrutés ont reçu aujourd’hui leurs billets d’avion vers la métropole, financé par l’agence, lors d’une cérémonie avec les partenaires de l’opération. L’objectif de cette opération est de donner aux ultramarins la possibilité d’intégrer des postes réservés au niveau de la police nationale.
Mayotte a été mieux dotée que prévu. «Les adjoints de sécurité ce sont 110 postes au niveau des départements d’outre-mer, dont 16 pour Mayotte. Initialement, on avait 11 postes, mais on est passé à 16 car le recrutement a été particulièrement bon cette année» explique Soilihi Mouktar, délégué régional de LADOM à Mayotte.
LADOM, Pôle emploi et la police nationale se sont associés pour une sélection plus efficace des candidats.
300 dossiers ont été déposés, 100 candidats ont pu se présenter aux épreuves écrites, avant les épreuves orales et sportives.
«Les partenaires ont procédé au recrutement des profils les plus à même de réussir», précise Sylvie Especier, la sous-préfète. Le recrutement était cette année ouvert à tous, sans condition de diplôme. L’année dernière, les candidats devaient être titulaires du baccalauréat.
Certains ont une vocation de policier toute tracée. Nassim Zoubert, 19 ans et un CAP d’agent de médiation et de prévention en poche, baigne dans l’uniforme depuis qu’il est petit. «Mon père est policer municipal, mon frère est pompier alors pourquoi pas moi, à la police nationale», s’enthousiasme le cadet des «lauréats». Comme beaucoup, son objectif est de monter en grade dans la police. “Adjoint de sécurité, vous ne le serez pas ad vitam aeternam», professe en ce sens Sylvie Especier. Les adjoints de sécurité sont les contractuels de la police nationale, engagés pour trois ans. Ils ont la possibilité de renouveler une fois leur contrat. La plupart des 16 jeunes recrues envisagent de passer le concours interne de la police. «Si je réussis en métropole, après un an ou deux je passerai en interne le concours de gardien de la paix», annonce avant tout Maïssara Assani, 24 ans. Nassim, lui veut intégrer la Brigade anticriminalité.
Avant cela, dès le 2 décembre, les nouveaux adjoints de sécurité doivent suivre une formation de trois mois, avec une indemnité mensuelle de 700 euros, en plus du billet d’avion, le tout financé par LADOM. Ils seront, par la suite, tous affectés en région parisienne.
A.L.
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