Manuel Valls, le Premier ministre, a menacé hier jeudi soir d’une “remise en cause” de Schengen si l’Europe n’assumait pas ses responsabilités en matière de contrôle des frontières. Invité sur le plateau du 20h00 de France 2, le chef du gouvernement a demandé “que chaque pays frontalier de la France joue pleinement son rôle”. “Si l’Europe n’assume pas ses responsabilités, alors en effet, c’est tout le système Schengen qui sera remis en cause”, a-t-il dit.
Le Premier ministre a reconnu qu’il ne savait pas comment Abdelhamid Abaaoud, était entré en France. “Je ne doute pas que l’enquête le démontrera” a-t-il dit. Le corps d’Abdelhamid Abaaoud, le cerveau présumé des attentats, a été identifié par la gendarmerie grâce à la génétique, parmi les victimes de l’assaut policier à Saint-Denis de mercredi matin.
Le Premier ministre a affirmé que certains des auteurs avaient “profité de la crise des réfugiés” pour perpétrer leurs attaques, et “notamment au moment de ce chaos, peut-être, pour certains d’entre eux, se glisser” en France. Certains se trouvaient “déjà” en Belgique et en France, a-t-il rappelé.
Par ailleurs, concernant l’enquête dans les milieux islamistes, “157 personnes ont été assignées à résidence depuis vendredi” et “600 perquisitions” ont été menées, a indiqué le Premier ministre qui juge possible que «des groupes ou individus» liés aux attentats puissent encore être actifs.
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