Ces petits fruits suscitent bien des convoitises en cette fin d’année et pleine saison de récolte. La CGPME avait médiatisé l’implantation d’un monopole, et n’a pas attendu les conclusions de la Dieccte pour régler le problème à sa manière.
La Confédération générale des Petites et moyennes entreprises s’était faite le porte parole de ses adhérents sur les dangers de la mise en place d’un monopole d’importation à Mayotte. Et avait médiatisé l’affaire tout en alertant la Dieccte, Direction du travail et de la concurrence.
Au départ, quatre adhérents de la CGPME, importateurs saisonniers de litchis, avaient été contactés pour créer un groupement dirigé par un entrepreneur, pour peser face aux exportateurs malgaches. « Mais au final, l’homme à la tête du groupement se révélait être le seul importateur, achetant aux malgaches des litchis plus cher que le prix habituel, et revendant aux quatre relais locaux, qui devenaient alors des distributeurs dépendant de son prix », précise le président de la CGPME au JDM.
En vente à 2,5 euros le kilo
La Confédération a contacté l’exportateur à Madagascar, « et les partenaires de l’initiateur du monopole l’ont lâché », poursuit-il, « tous les produits en sa procession lui ont été retiré également, ce qui permet à tous les autres acteurs d’exercer leurs activités normalement et conformément aux règles de la liberté de concurrence », précise même un communiqué de la CGPME.
Les importateurs locaux ont donc pu récupérer leur marchandise bloquée dans des containers à Majunga (Madagascar). Selon la CGPME, l’opération aurait permis de faire baisser le prix des litchis de plus d’un euro le kilo, « ils sont en vente à 2,5 euros actuellement. »
On saura le fin mot de l’histoire lorsque la Dieccte aura bouclé son enquête, « toujours en cours », nous précise-t-on.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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