Après le 1er conseil communautaire de l’agglomération Dembéni-Mamoudzou, tout reste à faire. Une organisation devra rapidement être trouvée pour faire avancer les projets essentiels pour le quotidien de tous bien au-delà de la CADEMA.
La communauté d’agglo a donc un président, Mohamed Majani, un 1er vice-président, Ambdi Jouawou, et 10 vice-présidents. Si le maire de Mamoudzou reconnaissait que la naissance de la CADEMA est issue d’un «laborieux travail» de deux ans, il reste encore beaucoup à faire. La création de cette nouvelle structure se fait en effet par un transfert de compétences mais aussi de personnels et de moyens. Si les missions mises dans la corbeille communautaire ont été définies, il n’en est pas de même pour les hommes, les bureaux et les équipements.
Les politiques vont donc à présent, et si possible rapidement, décider lesquels des agents communaux deviennent des agents communautaires, quels locaux et quels matériels passent également à l’échelle de la CADEMA. Les discussions se poursuivent et l’instance est donc encore loin d’être opérationnelle. De même, son siège n’est pas encore définitif. La communauté est logiquement installée à la mairie de Mamoudzou, compte tenu de son poids face à Dembéni. Mais les élus visent l’ancien siège du SMIAM, à deux pas de là, pour bénéficier de locaux mais aussi d’une identité propre à l’institution.
Là encore, rien n’est joué et cette fois-là, Mamoudzou trouvera le Conseil départemental en face d’elle qui espère également récupérer l’immeuble.
Accélération des études
Si les prochains mois seront donc consacrés à la mise en route de la nouvelle machine institutionnelle, toutes les missions de la CADEMA ne vont pas attendre jusque-là. C’est par exemple le cas des transports. La ville de Mamoudzou s’est vue attribuer une subvention très conséquente de 9 millions d’euros par le gouvernement le 18 décembre 2014, pour mener les études nécessaires à la mise en place d’un réseau de transports collectifs urbains.
Certes, les transports relèvent à présent de l’autorité de la CADEMA. Mais les agents, transférés ou non, continuent de travailler et les études vont entrer dans une phase d’exécution active, favorisées par la nouvelle entité.
L’agglo permet en effet de réfléchir aux modes de transport dans la ville-préfecture en incluant la commune de Dembéni. Ainsi, un scénario semble émerger, celui de la mise en place de transports en commun, en partie sur des voies réservées, du sud au nord de Mamoudzou avec des zones «intermodales», des espaces où nous pourrions changer de mode de transport. En clair, des parkings pourraient être créés pour que nous y laissions nos véhicules pour prendre ensuite un bus bien plus rapide.
Tsararano, carrefour du sud de l’agglo’
Au nord, la zone du centre commercial Jumbo Score pourrait ainsi en accueillir un, comme les villages de Passamainty ou Tsoundzou au sud. Mais la problématique du foncier s’impose vite et pourrait limiter la taille de ces parkings. D’où l’intérêt de la CADEMA. Pour tous ceux qui viennent du sud, la première plateforme intermodale pourrait être installée à Tsararano, c’est-à-dire avant les bouchons qui paralysent la circulation matinale vers Mamoudzou, dès 5h30 à Ironi Be.
Les études vont encore durer plus d’un an, le temps des choix politiques et de la préparation d’un vaste chantier qui pourrait débuter au mieux à la fin de l’année prochaine.
En attendant, Mamoudzou se prépare à mettre en place un plan de stationnement réfléchi avec des zones payantes, pour peu à peu, faire entrer dans les esprits que, le temps venu, l’option de la voiture ne sera plus la meilleure pour circuler jusqu’au centre de Mamoudzou mais aussi dans l’ensemble de la nouvelle agglo’.
RR
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