REVUE DE PRESSE. Le journal comorien Al Watwan dévoile une énorme affaire, une montagne de faux billets qui aurait pu «noyer» la fragile économie comorienne.
L’histoire remonte à 2011 et 2012. A cette époque, «la Banque centrale des Comores (BCC) est informée de l’existence d’un vaste réseau de faux billets confortablement installé au Kenya et en Tanzanie et qui s’apprêtait à déployer ses tentacules aux Comores», écrit Ahmed Ali Amir d’Al Watwan.
Deux personnes sont alors arrêtées au Kenya en possession de faux billets pour un montant qui «donne le vertige»: 695 millions de dollars en coupures de 100 dollars et de 368 millions d’euros en coupures de 500 euros. «Leur objectif: introduire ces billets dans la petite économie des Comores. Cette opération aurait provoqué un véritable désastre économique», explique notre confrère qui précise que le matériel utilisé pour la fabrication de ces billets a été retrouvé et saisi.
La BCC a mobilisé la gendarmerie comorienne et les autorités judiciaires du pays pour saisir l’ampleur du phénomène.
«Criminel et stupide»
Mais «qui a intérêt à tuer l’économie des Comores?» s’interroge le Mohélien. «C’est tout simplement répugnant, criminel et stupide. Comment la très microscopique économie comorienne aurait-elle pu absorber cette masse de fausse monnaie alors que les dépenses annuelles de l’état comorien se limitent à 29 milliards de francs comoriens», soit un peu plus de 58 millions d’euros ?
«Qui peut être fou pour croire pouvoir écouler 503 milliards de francs comoriens en fausse monnaie aux Comores, surtout quand on sait que tout devise entrant aux Comores doit faire l’objet d’une vérification scrupuleuse et méticuleuse à la Banque de France, en vertu des accords existants entre la France et les 15 Etats membres de la zone franc»? continue le Mohélien.
La presse ne peut que rester submerger par les questions face à cette affaire mais espère unanimement voir les suites judiciaires de cette affaire pour tenter de comprendre.
La France préoccupée par le terrorisme à Madagascar
A Madagascar, les inquiétudes se portent en ce début de semaine sur les questions liées au terrorisme: «La France préoccupée par la sécurité de ses ressortissants», titre l’Express de Madagascar. Alain Marsaud, «le député des Français de l’étranger ainsi que l’ambassadeur de France à Madagascar ont rencontré les ministres en charge de la Sécurité», explique le journal alors que 25.000 ressortissants français vivent dans la Grande Île.
Il faut dire que les affaires se multiplient au-delà des plus médiatiques que furent «le meurtre d’un ancien diplomate à Fianarantsoa, celui d’un hôtelier français à Ambalavao vers la fin de l’année, ainsi que le lynchage à mort d’un franco-italien et d’un Réunionnais (à Nosy-Be) début octobre 2013».
A Madagascar aussi, la question de la radicalisation religieuse se pose et «des écoles coraniques sont, de ce fait, tenues à l’œil dans le Nord et dans le Sud-Est de Madagascar», précise le journal. «La surveillance des frontières est de surcroît, soumise à des mesures drastiques, pour empêcher que Madagascar ne devienne une terre d’accueil de djihadistes. Tout passager suspect, en provenance d’un pays à risque, est refoulé dès son arrivée à l’aéroport». Les autorités malgaches commencent à se doter de matériel pour mettre en œuvre cette politique.
L’année du singe
Enfin, un sujet plus léger pour terminer cette revue de presse avec le nouvel an chinois fêté dans les îles de la région.
A La Réunion par exemple, «les membres de l’association Ping Sheng se sont levés tôt pour aller danser à 6 heures du matin pour les temples de la rue Saint-Anne» à Saint-Denis, raconte le Journal de l’Île. «La danse des lions est indissociable du Nouvel An chinois. Apportant bonheur, chance et prospérité, cette danse millénaire continue d’attirer de nombreux pratiquants».
A Maurice, L’express insiste sur «la force des symboles» de cette célébration avec des échanges de cadeaux et un grand repas familial. «Une fois le dîner terminé, il convient, le même soir, de nettoyer la maison et surtout la cuisine afin d’enlever toute trace de viande car le lendemain, soit le jour de l’An, personne ne consommera de la viande. Le végétarisme est nécessaire pour la purification de l’âme, ce qui est primordial avant de commencer une nouvelle année», raconte l’Express de Maurice.
Enfin, le jour de la fête, «chaque personne devra se rendre à la pagode à une heure précise dépendant de son signe astrologique» pour remercier les divinités pour l’année écoulée.
Le nouvel an chinois donne lieu à la «plus grande migration humaine» annuelle. «Cette année 2,9 milliards de voyages seront entrepris par les Chinois pour être en famille» partout dans le monde, précise le journal.
RR
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