L’Association des Etudiants du Centre Universitaire de Mayotte (AECUM) fait part de son inquiétude après le dépôt d’un préavis de grève illimitée dans le secteur du transport scolaire.
Pour l’AECUM soulève la question des « répercussions négative qu’un tel mouvement social pourrait avoir sur les étudiants de Mayotte».
Dans un communiqué diffusé ce jeudi matin, l’association relève que «les étudiants du CUFR de Dembéni sont autorisés par le département à utiliser exceptionnellement les transports scolaires au même titre que les élèves du secondaire pour se rendre en cours», pour palier l’absence de système de transport en commun sur l’île.
«Bien que nous comprenions les motivations des professionnels du transport scolaire, nous tenons à rappeler qu’une telle perturbation dans ce secteur ne peut-être sans conséquence sur la scolarité et la sécurité des étudiants. Ce mouvement social, s’il a lieu, va fortement nous pénaliser. Plusieurs d’entre nous ne pourrons tous simplement pas assister aux cours magistraux et autres travaux dirigés prévus les prochaines semaines», indique Saïd Mohamadi, le président de l’AECUM.
C’est aussi la question de la sécurité des étudiants que pose l’association: «L’expérience l’a démontré à plusieurs reprises, à chaque fois que l’organisation des transports scolaire est perturbée, les routes de Mayotte font l’objet de blocage par des groupes de jeunes désirant en découdre avec les forces de l’ordre. Au vu de la montée de la violence de ses dernières semaines, la sécurité des étudiants souhaitant se rendre en cours sera fortement compromise. L’éventualité d’une guérilla urbaine reste totalement envisageable.»
L’association demande donc aux organisations syndicales et aux différentes autorités du département «de réfléchir rapidement à des solutions afin d’éviter ce mouvement social à naître», «pour l’intérêt de tous».
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