Le reproche du sénateur Mahorais LR, Abdourahamane Soilihi, lors de son intervention en séance du Sénat du mardi 16 février, portait sur le projet de loi relatif aux droits des étrangers. C’est un autre sénateur mahorais, Soilihi lui aussi, prénom Thani, qu’on a l’habitude d’entendre sur ce sujet, les sorties d’Abdourahamane Soilihi étant rares.
Il intervenait à propos de son amendement au projet de loi relatif au droit des étrangers, rejeté par la commission des lois, alors qu’il y a urgence « à trouver des solutions pérennes pour endiguer les vagues d’immigration qui frappent la France », et aux étrangers à Mayotte « dont la plupart se trouve dans l’irrégularité. »
Le sénateur ressort le rapport de la Cour des Comptes et ses critiques sur l’impréparation de la départementalisation de Mayotte pour alerter le législateur sur la nécessité d’appliquer des dispositifs adaptés aux réalités locales.
Et d’évoquer « les outils de coopération avec les Comores qui sont mal déployés pour résoudre de manière réciproque les flux migratoires qui étouffent l’île de Mayotte dans son élan économique. »
Il invite notamment à se pencher sur la charte commune-État-Département « qui pose les bases d’un cadre stratégique de partenariat entre la France et Les Comores et s’avère un excellent outil de régulation mais qui n’apporte aucun résultat probant. »
Sans autre proposition concrète, il rappelle un constat : « L’intégration des étrangers à Mayotte qui sont généralement des ressortissants comoriens est un sérieux problème que l’État se doit de résoudre avec les élus mahorais. » Il appelle les autorités à mieux coordonner leurs politiques pour bien maîtriser les flux migratoires. A cette mission régalienne, il appelle le Sénat à apporter davantage son soutien à la résolution de ce problème épineux.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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