Opération pédagogique, cette semaine de Journées portes-ouvertes permet aux élèves de découvrir les ateliers, ceux où se réparent les bris de vitres et les carrosseries endommagées par les jets de cailloux. Une initiative qui entre dans le cahier des charges de la société de 209 salariés, qui met, pour la semaine, son personnel au service des jeunes.
Ce lundi matin, c’est la classe de 3ème G du collège de Mtsamboro qui était accueillie, pour une présentation de l’entreprise et des différents métiers qui la composent : « Nous expliquons comment les médiateurs peuvent les aider, et le droit et les devoirs des contrôleurs », explique Widaad Mouhamad, la chargée de communication de l’entreprise.
S’ils associaient Matis au métier de conducteur de bus, ils ont aussi découvert les services administratifs, l’atelier, la logistique et le magasinage. « Ce sera utile pour les classes SEGPA que nous recevront pendant le reste de la semaine, qui n’ont pas toujours une idée de leurs futurs métiers. »
Et ont eu droit au visionnage du film sur les bons et les mauvais comportements dans l’habitacle : « Au début, ils en rigolent, mais lorsque survient l’accident, ils comprennent la portée que peut avoir un geste inapproprié. »
« Plus calmes qu’en classe ! »
Le test d’évacuation du bus a toujours beaucoup de succès, avec un bémol ce matin : les élèves ont mis plus de temps après explications (28 secondes) qu’avant (27 sec)… « L’idéal pour un bus à demi-rempli de 59 places, est 15 secondes », expose Rafioun Houmadi Charif, Assistant d’exploitation.
Les sièges sont agencés en quinconce pour que les passagers côté couloir soient les premiers à évacuer sans se gêner, laissant le champ libre aux occupants des sièges côtés fenêtres, en priorisant l’arrière, « là où prend le feu généralement ». Une sortie dans le calme, un peu trop même, « à votre vitesse de déplacement, on voit que rien ne urge ! », sourit le formateur.
Le plus difficile est d’abandonner son sac sous le siège en cas d’incendie : « Vous pourrez toujours en racheter un, alors que votre vie, ça sera difficile ! »
De cette journée, la société Matis attend une amélioration du comportement dans le bus. C’est l’enseignant qui était le plus surpris : « Ils sont beaucoup plus calmes qu’en classe. » Il compte mettre à profit cette sortie pour lancer un travail pédagogique, « nous allons élaborer un Power Point. »
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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