Quelques chiffres suffisent à comprendre l’intérêt, au moins une fois par an, de reposer des données qui ne cesse de déconcerter.
Le salaire d’une femme est en moyenne inférieur de 15% à celui d’un homme. Seulement 12% des métiers sont mixtes. La grossesse ou la maternité est le 2ème critère de discrimination dans le domaine de l’emploi. Les femmes consacrent chaque semaine 20h32 aux tâches domestiques contre 8h38 pour les hommes.
Près de 216 000 femmes, âgées de 18 à 75 ans, sont victimes de violence physique, psychologique et/ou sexuelle par leur conjoint et seulement 27% de ces victimes se rendent chez le médecin après un épisode de violences. En France, une femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son conjoint.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que plus de 130 millions de filles et de femmes ont subi une mutilation ou une ablation génitale, et que chaque année plus de 3 millions de filles supplémentaires subiraient ce genre de pratique. Et enfin, 603 millions de femmes vivent dans des pays où la violence domestique n’est pas un crime… Voici donc le monde en 2016, donc quoi, effectivement, trouver des arguments pour parler des femmes et de leurs droits.
Une expo jusqu’à la fin du mois
Mayotte aussi prend sa part dans cette célébration mondiale une série de manifestations. La gare maritime de Mamoudzou accueille une exposition sur la parité à Mayotte réalisée par Ibrahim Mcolo, photographe amateur et soutenu par le Club Soroptimist jusqu’à la fin du mois. Une dizaine de portraits valorise des femmes exerçant des postes à responsabilités dans tous les domaines.
Mayotte 1ère propose toute la semaine une série de reportages sur «les pionnières», ces femmes qui, les premières, ont exercé des professions auparavant exclusivement masculines.
Sport, entreprise et santé
Après un weekend où les jumelles de Mzouazia ont fait briller le foot féminin (nous y reviendrons dans la journée), ce seront les femmes entrepreurs qui seront à l’honneur ce jour avec la présentation de la brochure «marraines en action» par la couveuse d’entreprise et le cabinet MRS Conseil. Ce projet expérimental, porté par l’association Entreprendre au féminin et soutenu par la délégation aux droits des femmes, veut accompagner l’ambition des jeunes filles.
Enfin vendredi, des femmes artisanes et du monde de la santé se retrouveront à Sada au plateau de Tyoni, pour des animations et des débats tout au long de la journée.
RR
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