Direction Bangkok et Guanzhou ! La chronique d’Air Madagascar connaît un nouvel épisode surprenant. La compagnie aérienne nationale malgache s’apprête à reprendre ses vols vers l’Asie. L’annonce a été faite par le Premier ministre Jean Ravelonarivo, indique la Tribune. L’information n’est pas anodine car Air Mad’ avait abandonné ces routes en janvier faute de rentabilité.
Comme toujours, la nature économique ayant horreur du vide, d’autres compagnies ont profité de la situation pour se renforcer vers la région. Depuis, Air Mauritius a ainsi intensifié ses rotations vers Singapour via Kuala Lumpur, tout en continuant à desservir Chennai, Delhi, Mumbai (Inde) et Pékin, Shanghai, Chengdu et Hong Kong (Chine).
La date de la reprise des vols d’Air Mad’ vers l’Asie n’a pas encore été précisée.
Kenya au bord du gouffre
Autre compagnie en crise, Kenya Airways annonce un plan de restructuration après des pertes record en 2015 de près de 300 millions de dollars. Des coupes dans les effectifs vont être faites et une réduction de la flotte opérée.
«En grosse difficultés, Kenya Airways, avait obtenu en septembre dernier, des prêts d’un montant cumulé de 240 millions de dollars auprès de l’Etat et de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) pour pouvoir continuer ses activités», indique Air Journal. Mais la contrepartie était une contrition du nombre d’appareils.
L’Etat kényan se dit prêt à renflouer la compagnie et Air France-KLM, actionnaire à hauteur de 27%, devrait également être mis à contribution.
«La quasi-faillite de la compagnie kenyane s’explique par des difficultés financières (1,2 milliards de dollars de dette) consécutive notamment à l’effondrement de l’activité touristique au Kenya, dans le sillage des attentats meurtriers perpétrés par des groupes armés islamistes», explique le journal.
Bizarre, bizarre…
C’est encore et toujours la politique qui domine l’actualité comorienne, avec une période d’entre-deux tours «bizarre», explique Al Watwan.
A Anjouan, «entre les porte-à-porte annoncés du haut des minarets, les réunions amicales de responsables de société d’Etat pour rappeler le «bon choix» à faire et les contrats d’embauche pas aussi authentiques que ça, la précampagne a pris des allures pas toujours communes», explique le journal.
Al Watwan ne peut échapper au constat particulièrement difficile : «dans le contexte tendu voire de violence (arrestations, incendie de véhicules à Ngazidja…), que traverse actuellement le pays, l’île de Ndzuani (Anjouan) apparaît plutôt comme un havre de paix. A part les bouteilles d’essence accompagnées de messages d’intimidation qui auraient été retrouvées devant les portes des domiciles de deux autorités de l’île au lendemain de la proclamation des résultats provisoires, rien d’autre n’a, depuis, été signalé»…
Flou politique
Pour Habari Za Komori, c’est toujours «le flou» autour de la date du scrutin alors que «la campagne ne va pas débuter ce jour comme l’indique la loi», affirme le journal. C’est ce qui est ressorti de l’entrevue entre les candidats contestataires du 1er tour et le président.
Alors que des rumeurs circulent sur la formation d’un gouvernement de transition, la Céni (commission électorale indépendante) et la Cour constitutionnelle n’ont pas communiqué.
En attendant, «le leader du parti Juwa, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi (également ancien président), vient de mettre fin au suspense sur le jeu des alliances», indique la Gazette des Comores: «Pas de consigne de vote sans un recomptage des voix».
Le Juwa continue de rejeter les résultats proclamés par la Ceni et la Cour constitutionnelle à l’issue du double scrutin du 21 février (présidentiel et gouvernorat).
Mais la politique étant ce qu’elle est, «le président d’honneur du Juwa n’a cependant pas fermé toutes les portes à d’éventuelles coalitions»… Classé en 4e position avec 14,96%, Fahmi Said Ibrahim, le candidat du parti Juwa, se présente comme le faiseur de roi pour le 2e tour de l’élection
Avocats contre corruption
Enfin, sachez qu’il ne fait pas bon être avocat à Madagascar. «Les clients à défendre se font rares chez les avocats», raconte la tribune. La raison? La corruption.
«Les justiciables préfèrent ‘traiter’ directement avec les magistrats au lieu de passer par les avocats, estimant que ce sont les juges qui auront le dernier mot. Ce sont les rabatteurs et les intermédiaires divers qui véhiculent cette idée selon les avocats», explique le journal.
«Les dysfonctionnements de l’appareil judiciaire se multiplient et tous ses acteurs semblent vivre entre parenthèses, au détriment de la loi, voire du simple bon sens».
Pourtant, si «la justice malgache a toujours subi des aléas suivant le contexte politique, les disponibilités budgétaires, la personnalité du Ministre de la Justice et des chefs de juridiction», note le Journal, elle a tout de même, «bon an mal an, pu présenter une image a peu près convenable, par rapport à celle des pays au même niveau de développement»… On se console comme on peut.
RR
www.jdm2021.alter6.com
Comments are closed.