Ils sont peu représentatifs des effectifs les agents du syndicat Sud PTT, puisque selon la direction de La Poste, 15% des effectifs seraient touchés par la grève en cours. Tous les bureaux de poste sont ouverts. Un appel national à manifester, mais qui se traduit aussi par des revendications locales.
Mogne Mounir Moussa et ses compagnons de lutte ont décidé d’être visibles : ils ont donc occupé l’espace d’une demi-heure la route par une opération escargot, avant de manifester devant les portes de leur direction à Kawéni.
Comme en métropole, ils demandent le 13ème mois et une hausse du point d’indice, mais on bascule rapidement vers des préoccupations quotidiennes : « Nous demandons l’ouverture du dialogue social, avec un partage des primes et de la part variable entre tous les agents et non pas uniquement en le réservant aux cadres. » Un des facteurs présent indique gagner 1.500 euros, pour rappel le SMIG net à Mayotte est à 1.141,30€.
Leur demande porte aussi sur l’évolution de leur classification qui ne prend pas en compte leur ancienneté de service.
Un service qu’il assure tant bien que mal avec des difficultés d’adressage, « et des effectifs insuffisants. Nous ne sommes que 4 facteurs pour l’ensemble de Petite Terre. » Ils jugent l’état de certains bureaux de poste déplorable, « avec des fuites d’eau ou 50° dans le centre de tri ».
C’est un préavis de grève illimité qui n’aura depuis hier pas débouché sur une avancée.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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