« On en peut plus. Nous sommes épuisés. Il nous manque du monde. Nos véhicules sont cassés. Et nous sommes engagés sur 2 fronts : les émeutes et le mouvement social. Ce qui se passe en ce moment est très très grave.»: ce sont les propos d’un policier, Oili Attoumani Ridjali, syndiqué à UNSA Police Mayotte, adressé à son secrétaire national ce matin.
Le syndicat rapporte dans un communiqué de presse unsa police-1 que ce matin, “excédé par des jours sans sommeil, il a en effet décidé de prendre ses responsabilités et d’alerter Paris et sa structure nationale UNSA Police. Résultat, en fin de matinée, un entretien en urgence au Ministère de l’Intérieur du secrétaire national Philippe Capon sur les conditions actuelles d’intervention des forces de l’ordre à Mayotte sur les barrages et les émeutes urbaines. Le DCSP ( directeur central de la sécurité publique) a écouté avec attention nos remontées.”
L’UNSA Police Mayotte remercie sa structure nationale pour avoir réagi immédiatement à son appel au secours, “au regard de l’extrême gravité des faits qui frappent le territoire et la population mahoraise.”
Le syndicat renouvelle son exigence d’avoir une compagnie départementale d’intervention pour Mayotte, “ainsi que des moyens matériels et humains à la hauteur des difficultés quotidiennes des personnels à exercer leur mission”. Les policiers demandent également de prendre connaissance du rapport de l’Inspection Générale du Ministère de l’Intérieur, venue en février.
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