Ils étaient nombreux hier au soir, mais nettement moins lorsque la nuit avançait: “il y a environ une quarantaine de personnes à avoir passé la nuit dehors et qu’il faut reloger”, indique Yohan Delhomme, représentant de la Cimade à Mayotte. Pendant que les associations comoriennes se réunissaient à la pointe Mahabou à la recherche d’une solution, la préfecture de son côté s’activait pour tenter de reloger les “décasés”. Elle se heurte à l’opposition des mahorais à ce que leurs structures soient dédiées à des étrangers, fussent-ils en situation régulière.
Sur la place de la République, on s’activait tôt ce matin :” Une collecte a été organisée et nous avons préparé des repas pour les familles, protégées par un enclos”, raconte Mirhane qui épaule les associations comoriennes.
Être sur la liste…
La fatigue aidant, les tensions sont palpables entre comoriens, et le ton est monté lorsque Omar Thani, président de l’association Anjouan-Mayotte, cheville ouvrière des relogements des “décasés” de Choungui, a voulu dresser la liste des étrangers en situation régulière: “J’ai passé la nuit sur place avec les familles, tout en travaillant avec la préfecture sur un relogement, et des individus arrivant d’on ne sait où remettent en cause mon travail.” Il a du demander protection à la police. Finalement, la liste est en cours de rédaction.
Une collecte est actuellement organisée pour véhiculer les “décasés”-relogés de Chongui, afin d’unir les détresses sur la place de la République, et de proposer des solutions définitives de relogement pour tous. A noter que plusieurs étrangers en situation irrégulière ont été expulsés par la Police aux frontières.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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