La première d’entre elles surtout, l’élection du bureau sans quorum, qui fait tomber toutes les autres en cascades. La décision du maire de Bandrélé aussi, de changer en cours de route deux conseillers communautaires, passés à l’ennemi. C’est bien le problème d’ailleurs, au lieu de s’unir, les quatre communes se sont regroupées deux par deux, Bandrélé et Bouéni, contre Chirongui et Kani-Kéli.
Le poids en habitants et donc en budget fait pencher la balance vers les premiers, mais ils avaient été trahis par deux conseillers.
Cette annulation ferait passer sous le nez de la communauté de communes, la dotation d’Etat de 500.000 euros environ, mais pourrait récupérer la fiscalité auprès des administrés. Sous réserve de revoter rapidement, de dégager un consensus et un budget.
Tous présidents
« Si le juge met en demeure le maire de Bandrélé, commune d’accueil de l’interco, de convoquer en urgence les conseillers, on peut se réunir rapidement, et ainsi éviter les tractations», explique un cadre d’une des communes concernées. Ce serait la même configuration que lors du premier vote, et permettrait l’élection d’Ismaïla Mderemane Saheva, 1er adjoint de la maire de Chirongui. Avec en vice-présidente, la 2ème adjointe du maire de Bandrélé, que ce dernier verrait bien en première présidente.
Se pose néanmoins le problème de la faible légitimité du président, à 16 voix contre 14, « et alors que beaucoup de textes doivent se voter au deux tiers des voix ! »
Ce n’est pas faute pour les maires du sud d’avoir tenté de trouver une solution puisqu’ils se sont fréquemment rencontrés, selon nos informations, en vain.
Le verdict du tribunal devrait tomber d’ici une semaine. Une solution pourrait naître d’une redéfinition des périmètres au sud, comme au nord où les communes avaient envisagé de se séparer de Koungou qui visait la présidence…
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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