Pour Sidi Mohamed, le 6e vice-président du département chargé de la coopération régionale, remettre leur prix aux 10 lauréats mahorais du défi francojeune, c’était d’abord une question de fierté et d’admiration. Ils représenteront Mayotte «dans toute sa diversité» et vont incarner «la richesse de ses talents, de ses valeurs telles que le respect de l’autre, le partage et le dévouement»… de quoi «porter ce combat pour changer l’image de Mayotte de ces dernier temps», espérait Sidi Mohamed.
Lecture de texte, slam, remise de cadeaux et annonce de la prise en charge du voyage par le département, la petite cérémonie dans l’hémicycle a donc honoré les œuvres de six collégiens: Eva Courtin («L’homme fourmi», collège Tsimkoura), Clément Galissaire («Nouvelle», collège de Kwalé), Naïma Djambae («Le fantôme de la pluie», collège de Kani-Kéli), Isaac Goblet («Poursuite autour du monde», collège de Tsimkoura), Loïca Jaomanoro («L’excérable vie de Camille», collège de Mgombani) et Zafida Ahmed («La poudrerie», collège de Kwalé).
40 jeunes amoureux des mots
Deux lycéens seront également du voyage: Isoline Autran («Recueil de poésies», lycée Younoussa Bamana) et Claude Jill Diorellia Issa («Mon mal du siècle», lycée Younoussa Bamana). Enfin, deux lauréats ont été désigné «hors catégorie»: Fatima Madi Maftaha («L’attente d’une lumérotte», université de Dembéni) et Razamdine Rakanti («Médiations mélancoliques», université de Dembéni).
Ces dix jeunes rejoindront leurs homologues de Zanzibar, des trois autres îles de l’archipel, de Mombasa et de Madagascar pour former un groupe de 40 auteurs qui défendront les talents de la francophonie dans notre région. Au milieu du mois d’août, pendant 5 jours, ils présenteront leurs œuvres et participeront à des ateliers littéraires.
Un festival itinérant
Créé en 2002, le concours Francojeune est un festival qui vise à apporter une aide aux jeunes de la région dans leur appropriation de la langue française. ll s’adresse aux moins de 25 ans, qu’ils soient ou non scolarisés.
L’événement est itinérant. Il a ainsi été organisé successivement par Mayotte (2003, 2004, 2008, 2013), Mohéli (2005), Diego Suarez (2006, 2009), Majunga (2007,2012), Tuléar (2010), Nosy-Bé (2011), Sambava (2014) et Anjouan en 2015.
Cette année, c’est donc la localité d’Antsohihy, dans la région de Majunga, qui accueille le festival.
En plus des quatre soirées littéraires, de nombreuses activités seront programmées pendant la semaine en partenariat avec l’Alliance française: ateliers, visites de sites, spectacles… etc.
Par ailleurs, chaque délégation choisira parmi ses textes lauréats des extraits qu’elle mettra en scène, en musique, en danse ou en rap, en vue d’une présentation et d’une nouvelle récompense, un prix décerné par le public.
Faire virevolter les mots
L’événement Francojeune est organisé depuis Mayotte et la composition du jury qui a désigné les lauréats Mahorais prouve l’importance de l’initiative. Outre Youssouf Thany, le président de l’association qui porte le festival, on y trouve des écrivains et des amoureux des mots : Rastami Spelo, Nassur Attoumani, Ambassi Ridjali, Mihidjaé Maliki, Chantal Charles-Alfred (conseillère pédagogique, vice-rectorat) et Abdou Eiwahid (président de I’AMOPA).
Nouvelles et poésies, ce sont donc toutes les cultures de notre région qui vont s’emparer du Français du 15 au 19 août pour faire virevolter passions et imaginations.
RR
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