30.9 C
Dzaoudzi
vendredi 22 novembre 2024
Accueilorange«155.000 euros pour expulser des cases illégales, nous n’avons pas les moyens!»

«155.000 euros pour expulser des cases illégales, nous n’avons pas les moyens!»

Sont régularisables les habitations construites 10 ans avant 2007
Des habitations qui ont fleuri peu à peu sur leur terrain

La famille Batrolo possède des terrains bien placés à Kawéni : ils s’étirent du bâtiment Recto-Verso jusqu’au bas du rond point SFR. Il est facilement repérable pour abriter l’un des plus gros villages de cases en tôle du quartier. Lorsque les premières sont sorties de terre il y a onze ans, les propriétaires, deux frères, Hamada et Abdourahamane Batrolo se sont rendus au Commissariat, « on nous a expliqué que c’était une affaire privée », explique un membre de la famille, Moinaecha Hariti, à la tête des Femmes leader.

Sans solution du côté de la mairie, la famille décide de suivre les conseils du commissariat, et d’identifier les occupants illégaux afin de déposer plainte. Ce qu’ils font il y a 5 ans. D’autant mieux qu’ils peuvent prouver d’un titre de propriété, « coté 27 DO Mariage. »

« La décision du tribunal est tombée il y a deux semaines, ordonnant l’expulsion. Mais pour l’exécuter, l’huissier nous demande 500 euros par banga, et il y en a 400 ! Où va-t-on trouver les sous ?! » Car depuis 5 ans, d’autres bangas sont venus s’implanter, une petite piste a même été tracée à mi pente pour faciliter l’accès. C’est que la vie s’est installée peu à peu sur cette pente de Kawéni, et ses habitants vont avoir du mal à comprendre que tout s’arrête soudain.

« 389 euros par banga détruit »

Moinaecha Hariti
Moinaecha Hariti

La famille assure ne percevoir aucun loyer de ces occupants, « par contre, entre eux, certaines sommes circulent, certains se revendiquant propriétaire. »

Et l’arrivée de la taxe foncière n’a pas arrangé les choses : nous payons pour un terrain que nous ne pouvons pas occuper ! » L’huissier leur a fait un petit prix, en descendant à 389 euros par banga détruit, « on aimerait déjà que le sort de 60 habitations soit réglé, mais c’est encore cher », explique-t-elle sans solution.

C’est pourquoi elle a convié les médias ce lundi. En envisageant déposer plainte contre l’Etat pour avoir toléré cette présence illégale au fil des années, « si certains ont été régularisés depuis, beaucoup sont encore en situation irrégulière. »

En contre-bas, sur le chemin qui mène aux habitations visées, des grands ados sont postés et font le signe de trancher la gorge en direction de la famille, « ce sont les parents qui les envoient », témoignent-ils.

Il y a quelques jours, un barrage fait de poubelle enflammé était érigé de nuit dans cette montée Sogea par laquelle il devient difficile de transiter le soir.

A.P-L.
Le Journal de Mayotte

Anne Perzohttps://lejournaldemayotte.yt
Anne PERZO Le journal de Mayotte https://lejournaldemayotte.yt

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139516
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139516
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139516
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139516
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139516
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139516
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...