L’ancien président de la République et actuel président des Républicains Nicolas Sarkozy entame à partir de ce vendredi matin une visite de 24 heures à La Réunion. Il ne passera pas par Mayotte. Sa visite intervient dans le cadre de la campagne électorale pour la primaire à droite et au centre alors que dans l’île Bourbon, à part quelques rares figures restant neutres, les principaux ténors de la droite et du centre soutiennent Alain Juppé ou François Fillon.
Interrogé par nos confrères du JIR, Nicolas Sarkozy veut «faire de la lutte contre le chômage à La Réunion, comme d’ailleurs aux Antilles et en Guyane, une priorité nationale. On ne peut pas se résigner aux niveaux de chômage que l’on connaît Outre-mer, en particulier le chômage des jeunes».
Il souhaite mettre en place «tous les outils nécessaires pour ramener en 5 ans le chômage à un niveau comparable à celui de la métropole. C’est possible, il suffit d’en faire une priorité. C’est bien mon intention», affirme-t-il.
S’il indique ne pas vouloir toucher à la surrémunération des fonctionnaires, il propose en revanche des mesures pour le privé : «Zéro charges sociales et zéro impôt sur les sociétés pour toutes les entreprises qui créent ou maintiennent de l’emploi à La Réunion. Il faut faire confiance aux entreprises qui investissent ici, et développer la production locale».
Interrogé sur la montée de la délinquance à La Réunion et à Mayotte, l’Etat doit, pour lui, «retrouve(r) un discours ferme et juste. Et que des moyens soient donnés en quantité suffisante aux forces de l’ordre pour faire leur travail».
Enfin, concernant spécifiquement la situation à Mayotte, ils affirment que les Mahorais «se sentent abandonnés par l’Etat. Il faut les entendre: cela ne sert à rien de leur expliquer pourquoi ils auraient tort, s’ils ressentent les choses de cette manière, c’est qu’il y a une part de vérité. En l’occurrence, ils sont confrontés à une pression migratoire inimaginable, et même insupportable: vous ne pouvez pas vivre sereinement sur un territoire où plus de la moitié de la population est en situation irrégulière».
Pour l’ancien président, «il faut retrouver les voies du dialogue à Mayotte, et probablement aussi engager des discussions avec les Comores pour mettre en place un partenariat plus ambitieux entre nos deux pays, avec une contrepartie : une meilleure coopération des autorités comoriennes avec la France pour empêcher les départs vers Mayotte».
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