La crise des «décasés» continue à être traitée par la presse à l’extérieur de notre département. Ainsi le journal Sud-Ouest, le quotidien régional de Bordeaux, consacre une pleine page à «l’île de Mayotte au bord de l’implosion». Dans un article (disponible en ligne en version payante) bien plus mesuré que le laisse présager le titre, le journal a recueilli le témoignage de Girondins et de Landais installés dans notre département.
Ils expliquent leur quotidien parfois embourbé dans la chronique de l’insécurité. Profs ou hospitaliers, certains songent à rentrer en métropole, d’autres expliquent refuser de céder à la peur, en s’organisant pour, par exemple, «ne pas traîner en ville» après la tombée de la nuit.
Hôpital, système éducatif, conflit «communautaire» selon les mots des personnes interrogées, le journal expose le climat «tendu» que nous vivons.
L’eldorado devenu Titanic…
Pour la presse réunionnaise, souvent prompte à présenter Mayotte en négatif, le moment est idéal. Il n’est plus rare de lire, au détour d’un article comme par exemple ce vendredi matin, que «la situation à Mayotte a basculé dans le chaos».
Pour sa part, Zinfo 974 consacre un post à l’interview d’André Oraison, professeur d’université, juriste à La Réunion depuis 50 ans et spécialiste du droit international. Il «éclaire de son expérience la situation sociale explosive à laquelle est confrontée l’île de Mayotte». Chacun se fera son opinion.
Revenant sur l’Histoire, il parle de «balkanisation de l’archipel des Comores», et d’un «eldorado» devenu un «Titanic à la dérive»…
Quant à l’avenir, «le problème dépend bien sûr de la France mais également de l’Union des Comores mais également des Mahorais, sans oublier peut-être des États environnants faisant partie de la Commission de l’Océan Indien», estime-t-il.
Ses pistes: Participer au développement des Comores «pour réparer en partie le dommage causé», avec «un Plan Marshall» qui viserait à créer des écoles, des collèges, des hôpitaux… «Peut-être faudrait-il également revenir sur le décret Balladur instauré en 1995, qui au lieu de freiner l’immigration comorienne a eu l’effet inverse, avec ces drames dans le canal du Mozambique», affirme-t-il.
Zinfos 974 pose finalement la question qui brûle les lèvres de nombreux réunionnais: «Mayotte peut-elle un jour réclamer son indépendance?»… Un entretien à découvrir par ici.
Politiques en justice
La Réunion, justement, où la classe politique fait la Une des pages justice. Dans une affaire d’embauches politiques, plusieurs élus étaient accusés. «Ainsi, Nassimah Dindar a été condamnée à 3 ans d’inéligibilité avec 8 mois de sursis et 30 000 euros d’amende. Jean-Jacques Vlody, également concerné, a été condamné à 18 mois d’inéligibilité avec 6 mois de sursis et 30 000 euros d’amende. Troisième protagoniste, Bachil Valy, qui lui a été condamné à 1 an d’inéligibilité, avec 4 mois de sursis et une amende de 10 000 euros», annonce le JIR.
La présidente du Département de La Réunion, Nassimah Dindar, était poursuivie pour discrimination à l’embauche à raison des opinions politiques, et Jean-Jacques Vlody, jugé pour complicité. Quant à Bachil Valy, ex-vice-président du Conseil général à l’époque des faits il était présumé complice de discrimination.
Me Alain Rapady, l’avocat de Nassimah Dindar, indique ce vendredi que sa cliente «considère n’avoir commis aucune infraction»
Egalement dans la région…
Dans la région, sachez qu’un homme a été interpellé à Maurice après les coups de feu contre l’ambassade de France et les inscriptions qui faisaient référence à Daech. Sur le site Défi Média, son avocate assure qu’il n’a «rien à voir avec ces incidents».
A Madagascar, après les rumeurs de déstabilisation du pouvoir, «des officiers pro-Rajoelina affectés en provinces», annonce Midi Madagasikara. Neuf officiers supérieurs sont concernés. Certains d’entre eux ont déjà signé leur décision d’affectation. Des rumeurs de préparation d’un coup d’Etat avec des complicités dans l’armée courraient avec insistance ces dernières semaines.
Madagascar qui «révise ses ambitions» en matière de tourisme, nous apprend L’Express de Mada.
La Grande île visait un million de visiteurs en 2020. Mais, la marche est peut-être trop grande. Ce sont en effet 244.321 touristes qui ont visité l’île l’an dernier.
Enfin, aux Seychelles aussi, les avocats ont du travail. Là-bas, c’est «le ministre du Tourisme (qui) réfute les accusations de corruption», relate l’Agence de presse du pays.
Il dénonce les informations parues dans le journal «Seychelles Weekly», elonlesquelles il aurait perçu un chèque de 7.000 euros pour favoriser la nomination d’un ancien directeur d’hôtel à un poste d’ambassadeur culturel.
L’agence de presse indique que «les Seychelles sont en train de mettre en place une Commission anti-corruption qui enquêtera sur ce genre d’accusation a l’avenir».
RR
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