La joie d’Ambouharia Abdou était communicative lorsque le JDM lui a appris que le CCAS qu’elle dirige, venait de décrocher des subventions européennes. Le comité régional de programmation a en effet validé le projet «Ritsowana» de Sada. Il va bénéficier de plus de 79.000 euros du FSE, le fonds social européen.
«C’est vraiment une bonne nouvelle parce que c’est un beau projet! Ca a pris du temps mais on peut être satisfaits» se félicite Ambouharia Abdou.
Le projet vise à accompagner des jeunes de moins de 26 ans éloignés de l’emploi et des formations d’une façon originale, grâce à des parrainages. «L’objectif est de trouver un réseau de 20 parrains en activité ou à la retraite, pour accompagner chaque jeune dans ces démarches pour réussir à trouver un emploi ou une formation. L’idée est que ces parrains soient dans la commune pour que les jeunes les croisent dans leur vie de tous les jours et qu’ils puissent s’identifier à des personnes qui ont réussi et qui ont une place dans la société», explique Ambouharia Abdou.
Des outils pour réussir
Si l’expérience «Marraine en action» dans laquelle des cheffes d’entreprises «marrainent» des jeunes femmes a servi d’exemple, ici le projet est mixte et bien plus vaste puisqu’il devrait concerner 100 jeunes de toute la commune.
Pour monter son projet, le CCAS de Sada s’est rapproché de l’AGEPAC Apprentis d’Auteuil car la volonté est de doter les accompagnés comme les accompagnants d’outils qui ont fait leur preuve. «Ils ont l’habitude de travailler sur l’insertion. Avec eux, on veut créer des méthodes pédagogiques pour que l’expérience soit enrichissante pour tout le monde», précise Ambouharia Abdou.
Une volonté
Le CCAS n’en est qu’à sa 2e année d’existence mais il avait déjà déposé d’autres dossiers pour bénéficier de fonds européens… Sans parvenir à aller jusqu’au bout et décrocher les fonds. «Nous avons réussi grâce à une véritable volonté politique, en particulier de madame le maire. Pour être honnête, à force d’être obligé de revoir notre copie avec des dossiers recalés, j’ai failli baisser les bras. Et à chaque fois, la maire nous disait: ‘Il faut y aller, on a cette opportunité, il faut la saisir’!»
Le CCAS a également demandé l’appui du cabinet Euros/Agency pour parvenir à parler ce langage si particulier des dossiers de subventions.
Les bonnes nouvelles n’arrivent jamais seules
«C’est la semaine des bonnes nouvelles!» s’enthousiasme Ambouharia Abdou. Car, c’est bien connu, les heureux événements ne restent jamais seuls. Cette semaine déjà, le CCAS de Sada a décroché une autre subvention, de l’union nationale des CCAS pour un projet destiné aux personnes âgées. Cette fois-ci, il s’agit de lutter contre l’isolement avec des actions de prévention santé en mettant en place des activités sportives adaptées aux cocos et bacocos de la commune.
D’autres projets encore ont déjà reçu un appui de la caisse de sécurité sociale de Mayotte.
Les CCAS de nos communes sont encore de très jeunes et petites structures. Celui de Sada ne compte que 5 personnes et devrait procéder à un 6e recrutement pour sa 3e année. Mais il vient de démontrer qu’avec une bonne dose d’abnégation et des projets innovants, les budgets peuvent arriver.
RR
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