Et la rénovation des quartiers insalubres, c’est le domaine de l’ANRU, l’Agence nationale pour la rénovation urbaine. Et Kawéni est bénéficiaire, comme Koungou et Petite Terre, du nouveau Programme de renouvellement urbain sorti en 2014. Il s’agit traiter dans un même cadre des enjeux de cohésion sociale, de renouvellement urbain et de développement économique.
C’est essentiellement l’ANRU, , qui va financer, comme nous l’explique Nicolas Grivel, son directeur général, venu spécialement depuis Paris pour signer le protocole de préfiguration du Nouveau programme de renouvellement urbain (NPRU) : « Nous aidons en fonction de la capacité financière des collectivités. A Kawéni, nous pourrons aller jusqu’à 70 à 80% par exemple. »
L’expérience de Mgombani
Le premier quartier à bénéficier d’un projet de rénovation urbaine de l’ANRU fut M’Gombani. Une expérience douloureuse puisque les travaux avaient été stoppés, rallongeant l’échéance, avec un programme qui n’est toujours pas bouclé. L’ANRU avait alors débloqué 14 millions d’euros, pour un investissement qui s’est finalement monté à 47 millions d’euros.
Pour éviter ces dysfonctionnements, le préfet expliquait que les services de l’Etat seraient aux côtés que équipes municipales : « Changer la ville, c’est changer la vie de ses habitants », résumait-il.
Un programme sur plusieurs années
Le travail va se dérouler en deux temps, explique toujours Nicolas Grivel : « Celui de la préfiguration pendant lequel nous nous posons toutes les questions de priorités d’aménagement. » La population sera d’ailleurs invitée à participer pour « tenir compte de leur expertise d’usagers du quartier et les associer à la transformation de leur cadre de vie », explique le protocole. Il est d’ailleurs prévu l’ouverture d’une maison du projet de quartier à cet effet.
Une fois les orientations définies, la date du début des opérations sera fixée, « avec des échéances bien précises et une date buttoir », glisse Nicolas Grivel qui annonce le cofinancement de l’ANAH, l’Agence nationale de l’Habitat.
Le village de Koungou et Petite Terre signeront leur Protocole de NPRU dans les mois à venir.
En conclusion, le maire Majani Mohamed citera le prix Nobel d’économie Jean Tirole: «L’avenir de notre pays est lié à celui des quartiers les plus démunis».
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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