Le sida concerne toujours plus de monde à Madagascar. Le site euractive propose un reportage dans la Grande Île et explique que, faute de dépistage, la réalité est loin d’être mesurée.
«A Antananarivo, les travailleurs du sexe sont parmi les plus touchés par le VIH et les populations à risques, dont les homosexuels, sont fortement touchés par l’épidémie.»
L’épidémie du sida semble en effet fortement concentrée sur la population dite à risque: 15 % des hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes seraient concernés. Les utilisateurs de drogues injectables sont également atteints (7 % d’entre eux).
Si pour certains, des maladies comme la tuberculose permettent aux malades d’être dépistés à la faveur d’un passage à l’hôpital, pour beaucoup, la prévention, le dépistage et la prise en charge relèvent du parcours du combattant.
Seuls 12 % des 15-25 ans utiliseraient des préservatifs, et 90% de la population n’a jamais été dépistée, a expliqué le ministre de la Santé. Il y aurait 60.000 personnes infectées à Madagascar.
Les fantasmes de Vergès
Paul Vergès est inquiet pour ses petits-enfants et le monde qu’il va leur léguer. «Le sénateur communiste se déclare effrayé par l’ampleur des effets (immédiats et à venir) de la mondialisation sur la Réunion et plus encore par l’inertie des élus actuels», rapportent nos confrères du JIR.
«Demain -c’est-à-dire dans une génération- nous serons plus d’un million d’habitants (à La Réunion). Nos voisins Malgaches auront passé le cap des 45 millions, tandis que les Mahorais seront plus de 500000… Il ne faudrait pas que le Gouvernement français fasse un transfert de population vers la Réunion», lâche-t-il, toujours prompt, en bon Réunionnais, à véhiculer une image négative et effrayante de Mayotte.
Cette sortie était aussi l’occasion de dénoncer «un Gouvernement dont l’inertie et le manque de discernement le laissent pantois.»
Fonctionnaires virés, patrons nommés
L’installation du nouveau gouvernement comorien continue d’entraîner de profonds changements dans la fonction publique comme dans les structures contrôlées par l’Etat. Ainsi, «les recrutements opérés depuis janvier viennent d’être annulés», annonce Al Watwan qui précise qu’à «l’approche des élections présidentielles et des gouverneurs des îles, le pouvoir sortant avait procédé à des recrutements tous azimuts au mépris des recommandations des institutions financières internationales. La masse salariale a grimpé d’une manière exponentielle, rendant le paiement régulier des agents de l’Etat encore plus aléatoire».
Parallèlement, on assiste à une «vague de nominations à la tête des sociétés d’Etat». Ainsi, l’Anacm (Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie) a un nouveau patron. Il s’agit de Jean Marc Heintz, ancien Pdg de la défunte compagnie aérienne Comores Aviation. «Fin connaisseur du secteur, il doit relever un des principaux défis de la société : la formation de son personnel», explique le journal.
Polémique sur la liberté de la presse malgache
A Madagascar, le Sénat adopte le nouveau code de la communication, annonce La Tribune. Problème: L’article de l’avant-projet de code qui supprime les peines d’emprisonnement a disparu du projet examiné et finalement adopté par le Sénat. Autrement dit, «les droits fondamentaux de liberté d’expression et d’information ne sont pas respectés et ceux qui enfreignent –journalistes ou pas- sont passibles de peines d’emprisonnement.»
La presse et les sociétés civiles se mobilisent et appellent à une rencontre à l’Assemblée nationale malgache ce vendredi pour convaincre les députés de revoir en profondeur ce texte.
Il y a 40 ans, l’Apartheid
Enfin, «il y a quarante ans, la révolte de Soweto», raconte RFI.
«La volonté du gouvernement d’apartheid sud-africain d’imposer l’enseignement de l’Afrikaans a mis le feu au poudre et Soweto s’est embrasé le 16 juin 1976». Des milliers d’écoliers descendaient dans les rues du township pour protester contre la langue perçue comme celle de l’oppresseur qui allait leur être imposée.
Le soulèvement a dégénéré et a été un tournant décisif dans la lutte contre l’apartheid. Car la police a tiré sur les écoliers.
Au final, plus de 500 jeunes sont morts et des centaines ont été arrêtés ou sont partis en exil pour ne revenir que 15 ans plus tard, après la libération de Nelson Mandela.
Le récit de cet épisode de l’Histoire sud-africaine est à découvrir par ici.
RR
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