Madagascar est sous le choc ce jeudi. 31 personnes ont été tués dont 10 enfants lors du braquage d’un taxi-brousse sur la route Beroroha-Toliara, au sud de Madagascar, relate La Tribune. On compte également 17 blessés.
«Deux cas de braquage ont été perpétrés par des coupeurs de route armés le 21 juin 2016 dans la partie sud de l’île», a expliqué la gendarmerie dans une conférence de presse. La première a eu lieu 8h30. Un véhicule 4×4 de la 503ème compagnie de l’Armée malgache a été surpris par une barricade érigée par des bandits armés de fusils qui ont tiré sur le véhicule.
La 2e, la plus terrifiante, s’est produite à 11h au même endroit. Un taxi-brousse a été attaqué par une vingtaine de dahalo (voleurs de zébus), eux aussi armés de fusils. Le chauffeur, blessé par balle, a tenté de forcer la barricade pour échapper aux bandits qui ont tiré sur les roues du bus. «Le lourd véhicule a fait des tonneaux», raconte le journal et c’est cet accident qui a causé la mort des passagers.
Les dahalo n’ont alors eu aucun pitié, détroussant les passagers de tous les objets de valeurs qu’ils portaient sur eux: bijoux, des téléphones portable et se sont emparés d’une somme de 7.000.000 d’Ariary (environ 1.900 euros) dont une bonne partie était destiné à une ONG.
Une Unité spéciale anti-dahalo (USAD) a été installée «en grande pompe voici quelques jours seulement», précise le journal mais les responsables de la Gendarmerie nationale et de l’Armée affirment que les appels au secours ne sont parvenus que tardivement.
France 2, via son site géopolis propose d’ailleurs un reportage sur les «forces spéciales et drones pour traquer les voleurs de zébus», à découvrir par ici.
Du côté des Comores…
Après le décès d’une femme enceinte à l’hôpital El-Maarouf de Moroni, le directeur général de l’établissement a été suspendu de ses fonctions en conseil des ministres, annonce Al Watwan. Par ailleurs, le conseil des ministres a ordonné une enquête sur les contrats signés avec les entreprises pour connaitre l’état d’avancement des différents chantiers et il autorise une étude en vue d’obtenir une centrale électrique de 18 mégawatt.
De son côté, l’ambassade de France dans le pays a publié une liste de 17 projets retenus par le Comité de sélection du Programme Franco-comorien de Codéveloppement après un appel à projets lancé en avril 2016.
L’objectif de ce programme est de promouvoir les initiatives de développement aux Comores à travers la mobilisation des moyens et des compétences de la diaspora comorienne en France et le soutien à leur investissement aux Comores.
Depuis son lancement, le PFCC a permis de financer 58 projets pour un montant global de plus d’un million d’euros. Ce PFCC souhaite mobiliser des experts hautement qualifiés de la diaspora en vue du développement de leur pays d’origine. Ainsi, des expertises, des enquêtes et des formations vont avoir lieu à destination des associations et communes ayant postulé à cet appel à projets.
Dopage et mémoire
Egalement dans la région, la fameuse loi antidopage révisée entre en vigueur au Kenya à six semaines des Jeux olympiques de Rio de Janeiro, indique la presse métropolitaine. Le texte a été modifié «pour satisfaire l’Agence mondiale antidopage (AMA)», précise Le Point alors qu’une quarantaine d’athlètes kényans ont été impliqués dans des affaires de dopage au cours des trois dernières années.
L’équipe précise que «déjà soixante athlètes ont subi des contrôles antidopage» selon la nouvelle procédure.
Aux Seychelles, l’île d’Aride célèbre ses 40 ans de conservation avec un nouveau livre. Le défenseur local de l’environnement et président de la «Island Conservation Society» a confié à l’agence de presse seychelloise qu’il s’agit d’un livre d’histoire qui parle du temps des plantations et de celui de la léproserie.» A découvrir par ici.
L’île abrite l’une des plus importantes populations d’oiseaux marins de la région et 18 espèces d’oiseaux natifs, incluant 5 espèces endémiques des Seychelles.
La digestion qui chauffe la cuisine
Enfin, une initiative étonnante à Madagascar: «Les excréments des détenus recyclés en combustible», annonce RFI. La Croix-Rouge a aidé à la mise en place d’un «biodigesteur», un système écologique d’assainissement des latrines des détenus de la prison de haute sécurité de Tsiafahy, au sud d’Antananarivo, la capitale.
«Le système n’est en soit pas nouveau, mais c’est une première à Madagascar», précise la radio. Ces excréments vont produire du biogaz qui va alimenter en énergie une partie de la… cuisine! De quoi économiser du bois de chauffage.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour l’océan Indien entend ainsi soutenir l’administration pénitentiaire malgache face aux problèmes de surpopulation, de malnutrition et aux problèmes sanitaires, une véritable crise humanitaire dans les prisons du pays.
RR
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