«Nous serons profitables cette année». Comme Air Austral, Corsair redécouvre la sortie des turbulences. Pascal de Izaguirre, le PDG de la compagnie le confirme à nos confrères Les Echos. «J’espère même qu’il s’agira d’un profit notable. Et si le chiffre d’affaires doit rester stable, entre 470 et 480 millions d’euros, l’exercice suivant devrait être celui du retour à la croissance.»
La société gagnant à nouveau de l’argent, il n’est plus question de la vendre dans l’immédiat. «Du moment que Corsair gagne de l’argent, ce n’est plus un problème pour l’actionnaire. Ca n’a pas toujours été le cas. Quand je suis arrivé, en 2010, Corsair perdait 60 millions d’euros et était la première source de pertes du groupe TUI».
Comme toutes les compagnies, Corsair bénéficie de la tendance à la baisse du prix du kérosène. Dans ce contexte le remplacement des Boeing 747-400 n’est plus à l’ordre du jour.
«Avec un pétrole à 50 dollars le baril et un loyer modeste, de 150.000 dollars par mois, nos Boeing 747 sont devenus très compétitifs, assure Pascal de Izaguirre. De plus, ils restent très appréciés de notre clientèle.»
Montée en gamme
Non seulement, ces 747 sont conservés, mais Corsair va leur faire subir une cure de jouvence. «Le groupe TUI a accepté de dépenser pas moins de 24 millions d’euros pour la grande révision des avions. À partir de 2017, les trois appareils vont être entièrement déshabillés et inspectés de fond en comble. De quoi continuer à voler en toute sécurité jusqu’en 2021 au moins, et permettre à Corsair et TUI de différer à 2019 la décision d’investissement dans de nouveaux avions», indiquent Les Échos.
Ce passage en grande visite sera l’occasion de réaménager totalement les cabines. «Au fur et à mesure des grandes révisions, nous allons installer une vraie classe affaires, avec des sièges couchettes, sur nos 747 et nos A330», explique Pascal de Izaguirre. «Nous conserverons l’actuelle classe ‘grand large’. Mais nous créerons également une classe ‘horizon confort’ dans la cabine ‘éco‘, qui offrira notamment plus d’espace que la classe ’horizon’ classique. Tout cela s’inscrit dans notre stratégie de montée en gamme et d’augmentation de la recette unitaire».
L’Afrique en ligne de mire
L’arrivée annoncée en juin de l’année prochaine de French Blue la filiale low-cost d’Air Caraïbes sur la destination Réunion n’inquiète pas outre mesure le PDG de Corsair. «Il y aura forcément une pression sur les prix. Mais avec le pétrole bon marché et nos 747, nous avons les moyens de nous battre.»
Si Corsair a toujours les yeux de Chimène pour les Antilles et l’océan Indien qui représentent les deux tiers de son activité et entre 37 et 47 % de son chiffre d’affaires, elle souhaite diversifier son portefeuille. «Ce ne sont pas des marchés très dynamiques. Nous avons besoin d’appuyer notre croissance sur un troisième pilier: l’Afrique».
RR, le JDM
Avec le JIR.
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