Deux dispositifs nous permettent de signaler les atteintes faites à l’environnement depuis le début de l’année. En février, les Naturalistes ont lancé le réseau d’alerte Vigilance Nature. Grâce à un numéro de téléphone (0639.02.37.36) ou à une adresse mail (vigilancenature@outlook.com), il permet de signaler les coupes illégales d’arbres, les dépôts sauvages de déchets, le braconnage, les occupations illégales de mangroves… Tout ce qui peut constituer un coup porté à la nature.
Depuis juin, une autre initiative propose un dispositif interactif pour transformer nos smartphones en gardien de notre nature. En se connectant sur www.jejemaore.yt avec son mobile, une photo et une géolocalisation, et chacun de nous peut intégrer son signalement sur une carte du département.
Les deux initiatives apparaissent donc complémentaires et depuis ce matin, elles ont fusionné. «On voit bien que les signalements sont de plus en plus nombreux et on espère qu’avec ce rapprochement, le plus de monde possible entende parler de l’un ou l’autre des dispositifs», explique Hélène Loustau, médiatrice en environnement aux Naturalistes de Mayotte.
Du poids pour mobiliser les «dépollueurs»
Cette fusion devrait aussi donner plus de poids aux signalements faits. Brulis, prélèvements illégaux de coquillages, carcasse de voiture, créations de chemins dans la forêt, dépôts illégaux de déchets… Jusqu’à présent, une trentaine d’atteintes a été signalée aux Naturalistes et près de 350 points de pollution ont été intégrés sur la carte de Jéjé Maoré. Mais ensuite, ce sont aux institutions d’intervenir pour y remédier, et la réponse n’est pas toujours à la hauteur.
«Quand on nous indique une coupe d’arbre, on remonte l’information à la DAAF, pour les mangroves et les déchets, ce sont les communes et la DEAL qui doivent intervenir… Mais c’est vrai que jusqu’à présent, nous n’avons pas toujours eu de retours», précise Hélène Loustau. «On est encore dans une phase de pédagogie où il faut convaincre que les atteintes environnementales ne doivent pas être considérées comme non-prioritaires par la population et les pouvoirs publics».
Les Naturalistes et les créateurs de la carte Jéjé maoré vont donc continuer à promouvoir leurs outils pour qu’ils deviennent des références couramment utilisées par tous pour préserver notre nature, si durement impactée par nos agissements.
RR
www.jdm2021.alter6.com
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