Interpellé par la Douane, le religieux a indiqué que l’argent était destiné à payer son voyage et son séjour à La Mecque. Les 54.000 euros en espèces ont été consignées par les Douanes. A la fois parce qu’ils n’ont pas été déclarés, mais aussi pour permettre de poursuivre les investigations. L’imam a été laissé en liberté et a pu se rendre au pèlerinage. Les services de Douane précisent à Imaz Press Réunion que le procureur n’a pas été prévenu, “il n’y avait pas de souci de blanchiment d’argent”.
Rappelons qu’emporter à l’étranger, ou rapporter en France, plus de 10.000 euros en espèces sans le déclarer à la douane est interdit. Le non-respect de la déclaration entraîne l’application d’une amende égale à 25% de la somme concernée. En outre, les sommes non déclarées à cette occasion sont considérées comme des revenus imposables, sauf preuve contraire.
En dehors d’une origine frauduleuse, deux cas de figure de transport de fonds peuvent se présenter au futur Hadj. “S’il s’agit d’un guide, la somme n’est pas exagérée, car il doit gérer l’hébergement et les frais de l’ensemble du groupe”, explique un religieux Mahorais. Autre possibilité, celle d’un commerçant qui profiterait du voyage pour effectuer du commerce, “l’année dernière, beaucoup avaient importé des containers depuis Djeddah”, la deuxième ville d’Arabie Saoudite. En tout les cas, il aurait dû faire l’objet d’une déclaration.
L’administration douanière précise qu’elle poursuit son enquête sur l’origine de l’argent. Si elle s’avérait frauduleuse, la Douane précise que “tous les signalements nécessaires seront alors faits et l’on se chargera de les diffuser”.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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