26.9 C
Dzaoudzi
vendredi 22 novembre 2024
AccueilorangeSanté des jeunes: le besoin d’informations

Santé des jeunes: le besoin d’informations

"Manger Bouger", une des problématiques des ateliers. Ici, une actions de l'IREPS dans les communes (archives)
“Manger Bouger”, une des problématiques des ateliers. Ici, une actions de l’IREPS dans les communes (archives)

Cette journée consacrée à la prévention et la santé des jeunes à Mayotte était destinée aux professionnels des secteurs médico-social, social, éducatif, médical, scolaire et accueillait également des religieux et des élus. L’objectif était de faire se rencontrer ceux qui mènent des actions, pour qu’ils partagent sur la réalité de leurs pratiques et qu’ils améliorent leurs savoirs et leurs compétences sur ces questions. L’enjeu est majeur car il ne faut jamais oublier que la moitié de notre population a moins de 17 ans et demi.

Et ce qui est d’abord ressorti de cette journée, c’est précisément un manque évident de données et d’informations. Statut vaccinal, accès à la contraception, grossesses précoces, addictions… Autant de sujets essentiels qui nécessiterait un état des lieux précis et actualisé.

Un acteur à informer

Serge Fabresson, du centre régional d’information jeunesse, a pu expliquer la tendance actuelle des politiques publiques qui visent à faire des jeunes des acteurs de la santé (la notion de «corresponsabilité avec les jeunes»), pour eux-mêmes, leur famille, leur entourage… à un âge qui favorise la prise de risque.

Mais pour qu’ils deviennent partie prenante de leur santé, encore faut-il qu’ils soient correctement informés. Car il apparait que si les questions de santé ne sont pas une priorité pour eux, ils ont tout de même accès à une multitude d’informations grâce à internet, des données qui ne sont pas toujours adaptées.

irepsLes informations sont donc souvent parcellaires voire erronées. Ainsi, sur la question de l’alimentation (le fameux «manger, bouger»), l’IREPS nous apprend que 21% des jeunes de 13 à 20 ans considèrent que l’alimentation n’a aucun impact sur leur santé… Alors que 27% sont d’un avis contraire, estimant qu’elle est vitale. Autant dire que les messages ont du mal à passer.

Des messages qui ne passent pas

L’alimentation, c’était d’ailleurs le thème d’un des quatre ateliers de cette journée. Si le collège de Majicavo a présenté un projet mené par une infirmière scolaire autour de la promotion du petit déjeuner, l’accès à une offre alimentaire de qualité reste souvent problématique. Quant au volet «bouger», les activités proposées à Mayotte sont encore largement insuffisantes.

Le 2e atelier portait sur la sexualité, la grossesse et la parentalité chez les jeunes et la difficulté de mettre en place des outils pour mieux informer sur ces questions. Alors que le sujet reste souvent tabou, les professionnels ont souligné l’importance d’échanger entre eux, par exemple pour savoir à quel âge et de quelle façon parler de contraception.
Il est également apparu que, pour les jeunes, les messages sur les maladies sexuellement transmissibles (MST) et le VIH ne sont pas clairs…

Les craintes autour de la chimique

Les conduites addictives faisaient l’objet d’un 3e atelier. Les participants ont ainsi pu découvrir un film réalisé à la maison des adolescents de Tama. Intitulé «chimique», il met en scène un dealer qui fait tourner un joint dans un groupe de jeune. L’un d’eux décède dès la première taffe.

Le docteur Ali Mohamed Youssouf alerte sur un problème de santé publique à long terme
Le docteur Ali Mohamed Youssouf ne cesse d’alerter sur la chimique, un problème de santé publique à long terme

De fait, les risques sont réels et la chimique entraîne également une addiction beaucoup plus importante que le cannabis. Les témoignages ont été nombreux autour des conduites addictives et une information fait froid dans le dos : les plus jeunes consommateurs seraient âgés entre 9 et 10 ans.

Pour le docteur Ali Mohamed Youssouf, qui ne cesse de sensibiliser et d’alerter sur le sujet, la chimique pourrait passer avant l’alcool, le tabac et le cannabis dans les conduites addictives. Pour les professionnels, il semble donc urgent de financer des projets de luttes contre ces comportements.

Le lien entre la santé et la violence

Enfin le dernier atelier portait sur la violence. Hip Hop évolution, les Céméa ou encore la compagnie Ari’Art ont fait part de leurs actions pour canaliser et lutter contre les violences en utilisant différents moyens d’expressions. Les psychologues du CHM ont également présenté les accompagnements psychologiques au sein du centre pénitentiaire de Majicavo, sur les problématiques en lien avec les formes de violences.

Il faut savoir que les rivalités inter-villageoises compteraient pour un quart des causes de violence dans notre département. Les rivalités familiales pour 20%, l’alcool ou la drogue pour 7%. Les questions de santé, sans nul doute, se glissent dans bien des problématiques de notre île.

www.jdm2021.alter6.com

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139126
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139126
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139126
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139126
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139126
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139126
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...