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vendredi 22 novembre 2024
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CAPAM : les conditions d’une tutelle

Elus et techniciens de la chambre à l'issue de la session ce matin
La tutelle que réclament les élus pourrait être douloureuse

Comme nous l’avons expliqué hier, le passage vers le droit commun, la Rupéisation, la loi NOTRe et toute la batterie de loi qui a concerné Mayotte en 2014, s’est fait douloureusement sentir par un fléchissement des recettes de la CAPAM en 2015 : impossible pour le conseil départemental qui les finançait pour plus de la moitié, de continuer à intervenir sur des domaines soumis à concurrence et à appel d’offre. Ils expliquent qu’ils se sont retrouvés le bec dans l’eau sans avoir été accompagnés.

Parmi les solutions, ils ont émis la possibilité d’obtenir une compensation de l’Etat et l’octroi d’un prêt. Difficile pour le directeur de la DAAF : « Leur seule recette fixe vient d’une taxe sur le foncier non bâtie, et elle est inférieure aux 80.000 à 90.000 euros que coute mensuellement la masse salariale. »

« La tutelle d’une chambre d’agriculture, une première ! »

Une situation qui résulte de la division du budget par deux, « mais dès fin 2015, avec un budget insincère de 1,8 millions d’euros, nous leur avons demandé de réduire la voilure, en vain. » Il dénonce surtout une augmentation de la masse salariale, « de 30% en 2014 », et des voyages sans justifications sérieuses, « pour 700.000 euros. »

Les élus ont évoqué la nécessité de recruter des compétences, des CDD, « mais ils devraient plutôt former en priorité leurs 30 salariés permanents », reproche Jean-Michel Bergès.

Quant à la demande de tutelle, il n’en revient toujours pas, « c’est la première fois que j’entends les élus le demander d’une part, et d’autre part, ce serait la première Chambre d’agriculture à passer sous tutelle. »

Et en cas de tutelle, les élus pourraient faire grise mine : « Nous ne pourrons réaliser la planification qu’ils souhaitent qu’avec une masse salariale supportable, il ne reste que 20.000 euros dans les caisses, et le 13ème mois pourrait ne pas être versé. D’autre part, ils vont conserver la responsabilité juridique et financière, mais s’ils dérogent aux recommandations, nous auront la capacité de les dissoudre », prévient-il.

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

Anne Perzohttps://lejournaldemayotte.yt
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