L’incendie samedi matin des camions de la société Panima, spécialisée dans la livraison de repas préparés, met non seulement en danger l’activité de l’entreprise, mais bloque surtout l’approvisionnement de ses gros clients.
Une solution a été trouvée par la préfecture pour tous ceux qui dépendent d’une obligation de service public, c’est à dire le Centre hospitalier, le Centre de rétention administratif (CRA), et la maison d’arrêt de Majicavo, « pour ces établissements, des réquisitions de personnel ont été effectuées », indique la préfecture.
Les livraisons de repas ne sont en revanche pas possibles pour les autres, dont les écoles, collèges et lycées, « 15 communes sur 17 sont touchées », nous indique le vice-rectorat. Les établissements scolaires avaient fonctionné sur leurs réserves vendredi dernier, mais ce n’est plus possible ce lundi. Au collège K2 de Kawéni, les élèves sont raccompagnés chez eux en bus, mais un transport scolaire qui n’a pas prévu deux rotations dans la journée, « nous sommes donc obligés d’arrêter les cours à midi », explique un enseignant.
Première rencontre entre direction et grévistes cet après-midi
Ce que confirme le vice-rectorat : « Si tous ne sont pas concernés, les établissements ferment les uns après les autres à midi. Et n’ouvrent pas l’après-midi. » Une situation catastrophique donc pour l’enseignement et le niveau scolaire des élèves. Nous n’avons pas eu plus de détails du vice-rectorat, et ne savons donc pas si un plan B est en passe d’être trouvé.
Du côté de la négociation entre la direction de l’entreprise Panima (groupe Servair) et les salariés grévistes, la première rencontre est prévue cet après-midi à 15h, « une réunion de calage », nous indique-t-on du côté de la Direction du travail (Dieccte), qui précède le début des négociations à 16h. Le directeur Ivan Mercier sera assisté de son prédécesseur, Alexis Ruffet.
Une inspectrice du travail est actuellement sur place au siège de l’entreprise à Ironi Bé pour rencontrer les délégués syndicaux et les représentants du personnel.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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