Les syndicats étaient venus à la négociation de la Dieccte avec différentes propositions telles que nous les avait relayées Salim Nahouda, le secrétaire départemental CGT Ma. Mais celle qui consistait à appliquer la convention collective en vigueur à La Réunion était peu à peu mise de côté, « nous n’avons pas les mêmes contraintes de travail », tranche comme un couperet Maoulida Abdou, délégué syndical CGT Ma.
Le débat tendu lundi à la suite de l’incendie des camions de la société, était pacifié ce mardi, selon le syndicaliste qui évoque même un respect mutuel dans les échanges. S’il n’y a pas eu d’accord, il se veut optimiste, « nous sommes déterminés », à la sortie des presque 3 heures de discussions, qui se sont tenues en présence des représentants syndicaux FO et CGT Ma, et du directeur de l’entreprise Ivan Mercier, assisté de son prédécesseur à la tête de l’entreprise, Alexis Ruffet, dans le rôle du modérateur. Le Dieccte préside les réunions.
« La direction de Panima a proposé une augmentation de salaire de 50 euros que nous avons refusée, pour proposer d’étaler l’augmentation de 250 euros sur 2 ans, avec 125 euros supplémentaires au 1er janvier 2017, et idem un an après », explique le délégué FO Daniel Ali. Le PDG de Servair aurait été contacté à ce sujet, mais sans apporter de réponse pour l’instant, « ils ont expliqué qu’ils allaient y travailler ce mercredi. »
L’entreprise en capacité de reprendre les livraison immédiatement
Excepté le service minimum assuré pour l’hôpital, le CRA et la prison, les livraisons ne reprendront donc pas. Ce mercredi la plupart des écoles terminent heureusement à midi, mais la journée de jeudi devrait également être perturbée, avec des fermetures des établissements scolaires à midi pour permettre aux élèves de rentrer chez eux se restaurer, les bus n’effectuant qu’une rotation par jour. Un problème qui perdure depuis lundi sans provoquer de réactions.
Dès qu’ils auront obtenu satisfaction, les syndicats assurent vouloir reprendre le travail. Selon eux, les dégâts causés par l’incendie qu’ils imputent à un groupe électrogène, ne perturberaient pas les livraisons, la fabrication des repas n’ayant pas cessé. « L’entreprise possède 19 à 20 camions, dont 4 sont inutilisables à la suite de l’incendie, et 5 réparables », rapporte Daniel Ali, FO. La direction demeure toujours injoignable.
Quelque soit l’issue du mouvement, un gros travail sera à faire en matière de dialogue social dans l’entreprise Panima, de l’avis de tous, avec pourquoi pas, la mise en place comme cela se fait dans certaines sociétés, de groupes de parole, comme le suggérait un des acteurs.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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