S’ils obtiennent définitivement la baisse de 60% de la valeur locative, les maires doivent fournir un effort pour inventorier l’ensemble des contribuables, pour répartir la pression fiscale sur un plus grand nombre. Bien que des accompagnements aient été octroyés par le passé aux maires pour mettre en place l’adressage, il n’a pas abouti, et certaines communes en sont loin. Il faut dire que l’argent avait été utilisé à d’autres fins par plusieurs élus.
Le gouvernement vient de décider d’une nouvelle aide, « il va débloquer 150.000 euros pour accompagner les travaux d’adressage, mais c’est insuffisant à l’échelle de l’île », déclare Saïd Omar Oili, président de l’Association des Maires de Mayotte. Qui se trouve confronté à un problème : « Nous légalisons l’illégalité. »
Il s’explique : « Les situations de gens qui habitent des maisons sans permis de construire et sans posséder leur terrain, vont être légalisées par la pose de pancartes de rue. Et ce sont des habitants qui ne paient pas d’impôts, puisque le local n’est pas identifié par les Services fiscaux. Nous ne savons pas comment faire. »
Une réunion sur le sujet s’est tenue vendredi dernier à la Direction des Finances publiques avec la DEAL. Si le raccordement à l’assainissement ou à l’eau potable se fait, ils pourraient être taxables.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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