Ce qu’il y a de bien chez Macron, c’est que tout le monde y trouve quelque chose : ce sera «un monde métissé parce que fait de multipartisme», pour le Néma Saïd Omar Oili, « un développement régional ou la mise en place du numérique », pour le docteur Conan de la société civile, « la continuité de Hollande » pour certains, « la rupture », pour d’autres, « un mouvement de jeunes », pour le presque quadra Harouna Colo, maire de Mtsamboro, « de plus anciens », pour Saïd Omar Oili. Bref ! Comme le dit Jacques-Martial Henry, « tout le monde se retrouve dans ce mouvement ».
On ne saura finalement qu’après son élection s’il se positionne dans la filiation de Hollande ou dans une rupture réelle du clivage politique.
En tout cas, MDM (Mouvement pour la développement de Mayotte), Néma (Nouvel élan pour Mayotte), Modem, UDI, PS, sont assis à la même table, « et venez le 26 mars, lors du meeting d’Emanuel Macron, vous serez surpris des ralliements », lance Sarah Mouhoussoune, Nema, référente du mouvement En Marche ! à Mayotte. Il sont environ une trentaine à intégrer le comité de campagne et afficher leur soutien. (Voir Présidentielles 2017 comité En Marche)
Pas redevable d’un bilan
Son programme pour Mayotte, le candidat le dévoilera lors de sa venue le 26 mars. On sait que pour les Outre-mer, il tourne autour de 6 objectifs : Reconstruire une politique de continuité territoriale, avec le désenclavement, Soutenir l’activité et l’emploi dans les Outre-mer pour lutter contre le chômage et l’exclusion, S’appuyer sur la jeunesse, Assurer pleinement la mission régalienne de l’État en matière de sécurité, Combattre toujours la vie chère, Donner davantage de pouvoir aux collectivités.
Les membres du Comité ne considèrent pas qu’en tant qu’ancien ministre du gouvernement Valls, Emmanuel Macron doive en porter le bilan global, « un ministre de l’économie n’est impliqué que dans son domaine, pas dans celui de la lutte contre l’immigration notamment ! »
« On ne sait pas ce qu’on veut »
Pour Saïd Omar Oili, l’adoption par Mayotte du mouvement multipartiste initié par Emmanuel Macron, n’est que la continuité historique de ce qui se faisait à Mayotte, « nous avons toujours eu dans nos mairies ou au département des majorités macédoines. On pourrait presque penser que Macron nous a copié ! »
Pour le MDM Ahamada Madi Rachidi, dit « Zansigné », les Mahorais se cherchent aujourd’hui : « On s’engueule pour rien, alors que la métropole nous demande simplement ce que nous souhaitons. On ne sait pas ce qu’on veut en réalité. Nous sommes des élus et des membres de la société civile qui doivent travailler ensemble et rester soudés pour l’avenir de Mayotte. »
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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