« Toutes les sociétés ont l’obligation de former régulièrement leurs salariés aux exercices incendie par des stages de Sensibilisation de Manipulation aux Extincteurs (SME). Mais les mises en situation peuvent s’avérer couteuses et parfois même impossibles. Eric a donc eu l’idée de proposer un simulateur qui propose des conditions exceptionnelles », explique Michel Taillefer.
Il est parti d’un jeu vidéo, en adaptant différentes origines possibles d’incendie. Pour l’instant, trois scénarios sont proposés, qui plantent leur décor dans une salle de cinéma : un incendie électrique, un feu de poubelle et un exercice d’évacuation, « nous allons les enrichir », assure William Bronchain, Responsable Commercial et Technique de Mayotte Incendie.
« Maman ! »
L’enjeu pour Michel Taillefer est d’assouplir les formations qui coutent actuellement 150 euros par salariés, « nous voulons faire comprendre aux autorités administratives françaises que ça peut être un plus pour démultiplier les mises en situation ». Et accessoirement pour Eric Taillefer, de faire breveter son idée, « c’est une première mondiale, et il a voulu commencer par Mayotte. »
C’est la structure « 13ème parallèle » précisément qui porte cette expérimentation, « y adhèrent ceux qui respectent une certaine éthique », avance Michel Taillefer.
Il suffit d’un casque, et vous vous retrouvez en potentiel super sauveur d’une situation qui va vite dégénérer parce que vous vous êtes trompé d’extincteur, « et oui, c’était la goupille bleu pour l’incendie de poubelle ! », et qu’au lieu de sélectionner le 18 sur le téléphone qui s’affiche devant vous, vous avez cliqué sur la touche « Maman », parce que de toute façon, il n’y avait plus que ça à faire…
Plus sérieusement, le test ne remplacera jamais une fumée réelle, car, si vous vous entendez tousser, vous restez quand même au frais dans une salle climatisée. Mais c’est un plus pour envisager un spectre des possibles qui demanderait d’imposant frais pour les mettre à disposition.
Avant de proposer cette formation à ses clients, Mayotte Incendie attend la validation du Centre National de Prévention et de Protection.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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