Après l’ARS, le syndicat Sud Santé poursuit sa concertation avec les partenaires chargés de la santé et l’action sociale à Mayotte. Ce mercredi, l’organisation syndicale a rencontré le vice-président du département en charge de la santé et de l’action sociale Issa Issa-Abdou.
L’entretien a évidemment porté sur le déficit d’offres de soins dans le département «avec un effectif très insuffisant de personnel qualifié au niveau de la santé et l’action sociale». Sud a demandé au département «d’assumer pleinement ses responsabilités en matière de formation professionnelle et de prévention aux risques liés à la santé».
Dans un communiqué, le co-secrétaire départemental Youssouf Douai indique que, «par la voie du vice-président, le conseil départemental reconnaît une carence en termes de suivi des moyens alloués pour les formations. Il cite l’exemple de l’IES (institut d’étude en santé) du Centre Hospitalier de Mayotte où il est difficile d’évaluer le retour sur investissement de la part du département. Issa Issa-Abdou s’engage à s’impliquer davantage dans l’organisation pour s’assurer de l’application des conventions signées avec les partenaires et les améliorer si nécessaire afin de valoriser les élèves du département.»
La mise en place de l’Institut régional de travail social (IRTS) à Mayotte, actuellement antenne de l’IRTS de La Réunion, «doit faire aussi l’objet d’une convention qui permettra au département de tirer bénéfice de son investissement».
Des études de santé à Mayotte
Concernant les priorités en matière de formations, le syndicat a souligné les besoins, notamment d’éducateurs spécialisés et de travailleurs sociaux et l’urgence d’une mise en place d’une PACES (Première année commune aux études de santé) à l’université de Mayotte, qui peut préparer sur place les futures élèves de médecine.
«Pour faire face au déficit de personnel de Santé et social, et une évolution démographique sans équivalente par rapport aux autres régions françaises, il est nécessaire de mettre en place un plan de rattrapage», souligne Sud Santé.
Enfin sur le dossier des PMI, Issa Issa-Abdou a reconnu «les défaillances» mais les a justifiées par «le manque d’accompagnement de l’état depuis le transfert des compétences dans les années 2000 sans transfert de moyens», par l’absence d’Aide Médicale de l’état (AME) et de CMU, le département supportant l’intégralité des charges liées aux patients sans sécurité sociale, soit «environ 70%» des patients à Mayotte. Pour la construction des PMI, si le plan d’investissement est lancé, reste encore à trouver un équilibre pour le fonctionnement.
Au final, le syndicat rappelle que «les partenaires doivent s’impliquer chacun dans son champ de compétence afin de contribuer ensemble à la recherche de solutions».
RR
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