Pas moins de trois ministres pour une lettre de mission. Annick Girardin (Outre-mer), Gérald Darmanin (Action et comptes publics) et Elisabeth Borne (Transports) ont décidé de l’envoi d’une mission interministérielle à Mayotte pour aider le Département à piloter l’avenir du port de Longoni. Il s’agira de trouver la solution juridique la plus adaptée après la décision du Conseil départemental d’«initier une réflexion afin de parvenir à rétablir un fonctionnement satisfaisant de cette infrastructure», selon les mots choisis par les ministres dans leur courrier.
Alors que le Département «souhaite étudier notamment la piste d’une résiliation anticipée de la DSP», les ministres notent que cela «pourrait avoir des conséquences importantes pour le département dans son ensemble et ce, pour une durée significative».
En conséquence, cette mission va «appuyer le Département dans son analyse des modalités et des conséquences de la résiliation de la DSP», mais elle va également étudier les scénarios «pour piloter plus efficacement le contrat actuel de DSP», pour aboutir à un fonctionnement efficace du port, «équipement stratégique pour la vie et le développement du territoire».
L’étude sera conduite par la mission de l’Inspection générale de l’administration (IGA), de l’inspection générale des finances (IGF) et du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD).
Dans le cadre de la visite de la ministre des Outre-mer à Mayotte, ces enjeux ont été largement évoqués avec le président du Conseil départemental. Pour le gouvernement, envoyer une telle mission est une façon de tirer la conséquence d’une Délégation de service public «particulièrement chaotique, illustrée par une série de conflits et de contentieux qui opposent l’autorité portuaire et son délégataire».
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