Le lieu est symbolique. C’est dans la bibliothèque départementale, à Cavani, que le premier salon du livre de Mayotte a été inauguré ce jeudi après-midi.
Pour le président du Département Soibahidine Ibrahim Ramadani, cette première édition inscrit Mayotte au cœur d’un carrefour culturel, et concourt à défendre des principes universels que sont “l’identité, l’ouverture et la tolérance” et d’appeler à la protection “des libertés individuelles et collectives”. “A travers le salon du livre, je crois que nous pouvons inspirer à chaque citoyen le vœu d’une société basée sur le respect des libertés, des identités et de la citoyenneté”.
Car Mayotte, coincée entre l’Afrique et Madagascar, est “naturellement un carrefour des peuples, des langues et des civilisations”.
La visite d’auteurs de nombreux pays voisins rappelle “notre attachement à cette fraternité de pensée” et “le respect de toutes les cultures” présentées sur les différents stands de ce salon.
L’inauguration a été l’occasion de quelques lectures légères. Un poème érotique issu du recueil mahorais “brûlante est ma terre”, ou encore une saynète dans laquelle une jeune mariée en robe blanche se prend à philosopher sur l’amour et le désir, éprouvant la patience d’un jeune époux peu désireux de la contrarier. Des mots pour s’élever, mais surtout un Salon pour rencontrer, échanger et identifier Mayotte, non pas par ses différences avec ses voisins, mais au travers des similitudes laissées par leurs interactions historiques.
Voir le programme du salon ci-contre.
Y.D.
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