« Faire suspendre un document signé entre deux pays, alors que nous constituons un pourcentage infinitésimal de la représentation française, il faut réaliser ce que ça signifie ! ». Thani Mohamed Soilihi ne veut d’autant pas bouder son plaisir que l’entente entre les 5 élus* a été exemplaire, ce qu’il faut de nouveau souligner. C’est la 2ème union sacrée, la première ayant abouti aux engagements de Manuel Valls, même imparfaitement exécutés.
Précisément, nous nous sommes interrogés sur les conséquences d’une suspension de la gratuité des visas d’entrée depuis l’Union des Comores qui devait intervenir ce 1er octobre, et signée entre les deux ministres des Affaires étrangères Français et Comorien.
« J’explique depuis le début de cet événement que ce n’est qu’une feuille de route. Lorsque vous savez qu’il existe trois chemins pour aller à N’Gouja depuis Koungou, si l’un est bloqué, vous pouvez faire demi-tour pour en prendre un autre. C’est ce qui va se passer, et nous serons associés systématiquement au Haut Conseil paritaire France-Comores et à ses comités de suivi et mixte ».
Retour des passeports à Mayotte
Des résultats obtenus au terme d’échanges parfois tendus. Ils étaient reçus par le directeur de cabinet de la ministre des Outre-mer, Dominique Sorain (ex-préfet de La Réunion), en présence de l’ambassadeur de la zone océan Indien Luc Hallade, et du cabinet du ministère des Affaires étrangères.
Parmi les autres demandes, les élus ont souhaité rapatrier les services de l’état civil de la préfecture de La Réunion à la préfecture de Mayotte. « Un service qui avait été délocalisé vers des équipements plus performants, notamment pour l’établissement des passeports, lors de la numérisation des documents administratifs ». Plusieurs habitants s’en étaient plaints, estimant que les guichets de la préfecture s’étaient concentrés ensuite sur la production de documents destinés aux étrangers en situation irrégulière.
Pour revenir à la feuille de route, les élus Mahorais vont se réunir au sein d’un comité de réflexion à Mayotte. « Je suis soulagé qu’on nous ait intégrés, mais ‘Ra Hachiri’ », (« soyons vigilants »).
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com
* Les députés Mansour Kamardine, Ramlati Ali, les sénateurs Thani Mohamed Soilihi et Assani Abdallah, et le président du conseil départemental Soibahadine Ibrahim Ramadani
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