C’est la réaction, jamais dans la demi-mesure, du conseiller général de Koungou, Said Hamadi «Raos» à l’adaptation à Mayotte du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile.
Lors d’une Séance plénière du début du mois, les conseillers généraux avaient approuvé, bien qu’hors délai en procédure d’examen en urgence du texte, ce projet d’ordonnance avec un avenant toutefois : celui d’étendre la possibilité à un détenteur d’une carte de séjour délivrée à Mayotte de quitter le territoire, ce qui n’est actuellement pas le cas.
Le gouvernement a malgré tout renvoyé, toujours en procédure d’urgence d’examen sous 15 jours, deux modifications du projet d’ordonnance. C’est ce qui justifiait ce mardi 25 février, la tenue d’une séance plénière extraordinaire. Outre la distinction de locaux pour les étrangers en attente par rapport à ceux qui relèvent de la détention administrative, les étrangers en situation régulière qui possèdent la carte de résident ne devraient pas avoir à demander de visa pour se rendre dans un autre département, ce qui est une avancée significative comme le signale le président Zaïdani qui ne s’avoue pourtant pas satisfait.
Car les élus ne veulent pas de dérogation, ils demandent dans une belle unanimité «l’application du droit commun». «Nous sommes les victimes du lobbying de nos amis réunionnais qui ne veulent pas accueillir les étrangers en situation régulière issus de notre territoire», glissait même Zaïdou Tavanday, le conseiller général de Mamoudzou 2. Et Raos osait la surenchère pour interpeller les députés mahorais, “ils doivent prendre conscience qu’ici notre problème ça n’est pas les têtes de cochon mais l’immigration irrégulière !”…
A.P-L.
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