C’était un peu la bouée de secours pour mettre fin à l’externalisation des analyses vers la métropole, avec les délais inhérents. La mise en place du laboratoire départemental avait répondu aux vœux de tous. Selon l’élu Nadjim Ahamada, il ne serait plus en état d’accomplir ses missions en matière de santé publique : « Il effectuait des analyses bactériologiques des produits alimentaires destinés à la consommation humaine et/ou à l’utilisation animale. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui avec les risques que cela comporte. »
En matière de santé animale, il vérifiait les pathologies vétérinaires, c’est-à-dire la bactériologie, la parasitologie et sérologie animale, prévenant de possibles épidémies animales. Seul lui serait conservé l’immuno-sérologie.
Entretien déficient
Pour le pôle eau, il s’agissait de procéder à des analyses bactériologiques et chimiques des eaux de consommation en partant de la production jusqu’à la distribution ainsi que les eaux usées qui sont rejetées dans la nature notamment dans les zones de baignade.
Un laboratoire vétérinaire de Mayotte qui ne serait n’est plus opérationnel en raison d’un entretien déficient de la part du conseil départemental.
Des activités dorénavant effectuées par des laboratoires privés, mais dont la surcharge de travail fait craindre à Nadjim Ahamada « que des laboratoires extérieurs du Département vont être prochainement sollicités, plongeant encore plus le territoire vers une situation de tutelle ou de dépendance envers un Département voisin au détriment de son développement. Quant aux autres unités, hygiène alimentaire et le pôle eau, l’arrêt est imminent avec le risque sanitaire pour la population. »
Il rappelle en outre dans sa Lettre à la ministre de la santé septembre 2017 les demandes du secteur hospitalier : « Construction d’un nouvel hôpital en plus de celui de Petite Terre pour répondre à la démographie actuelle, Mise en place de l’aide médicale d’état, Mise en place d’une ARS à Mayotte pour ne plus dépendre de la Réunion, Mise en place des formations en paramédical, sages-femmes, infirmiers, aides-soignants à Mayotte et Mesures en faveur de l’attractivité du territoire qui devient un désert médical ».
A.P-L.
jdm2021.alter6.com
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