La scène a créé un mouvement de panique vendredi matin au Lycée du Nord. En milieu de matinée, un groupe de jeunes a agressé des lycées devant le portail de l’établissement. La gendarmerie intervient rapidement grâce aux patrouilles instaurées aux abords des établissements scolaires. Selon les militaires, une trentaine d’individus serait impliquée. Un élève de seconde reçoit un coup de chombo à l’arrière du crâne. Transporté en urgence par l’hélicoptère de la gendarmerie, il devait être évassané vers la Réunion. Son pronostic vital n’est “pas engagé” selon les gendarmes.
Suite à ces violences, les élèves se sont précipités dans le lycée pour se mettre à l’abri “victimes de jets de pierre, de coups de poing et de pied” poursuit la gendarmerie. “Là il y a eu un mouvement de panique, complète le proviseur Pascal Lecocq, des rumeurs ont circulé parmi les élèves, chacun pensait qu’il allait être agressé à son tour”. Le lycée a dû confiner les élèves dans les salles de classe pour éviter toute tentation de représailles. Dans la confusion, un élève a reçu dans l’établissement un coup de cutter au bras de la part d’un autre élève. Identifié, l’auteur de ce coup de cutter sera “convoqué en conseil de discipline à la rentrée” explique le proviseur qui précise qu’aucun individu extérieur n’est entré dans le lycée. Il ajoute que l’établissement a rouvert normalement samedi, malgré de nombreux élèves absents en ce premier jour de vacances.
Vers la nomination d’un juge d’instruction
Le lycée de son côté est en attente de l’installation d’un système de vidéo surveillance. La mesure, proposée l’année dernière et votée en conseil d’administration, est désormais entre les mains du Vice-rectorat.
Outre le volet disciplinaire pour le coup porté dans l’établissement, la gendarmerie de MTsamboro a enquêté sur les violences ayant eu lieu à l’extérieur. Ce qui a donné lieu à trois interpellations ce weekend dans le cadre d’une enquête de flagrance, dont l’auteur présumé du coup de machette qui a été placé dimanche en garde à vue. Vu la gravité de la blessure de la victime, l’enquête devrait déboucher sur l’ouverture d’une information judiciaire. Il appartiendra alors au magistrat instructeur de définir les suites à donner à l’affaire.
Y.D.
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