Le CODIM, Collectif de Défense des Intérêts de Mayotte, s’était illustré l’année dernière par des « décasages » d’étrangers en situation irrégulière. Il revient sur le devant de la scène après avoir été interpellé mardi dernier par les habitants de Mramadoudou, un village du sud de l’île.
Un des membres du CODIM explique s’être rendu sur place : « Des rotations de kwassas sont mis en places à partir d’un petit quai là-bas, pour envoyer à Anjouan le produit des cambriolages, télévisions, téléphone. C’est un trafic organisé. D’autre part, un marché clandestin a été ouvert avec des légumes et des fruits volés dans les champs. Les habitants sont à bout ! »
Pas de communication du côté de la gendarmerie qui ne souhaite pas alimenter les tensions, ce qui ne veut pas dire qu’aucune investigation n’est menée.
Une porte ouverte vers la sortie
La population aurait tenté de négocier, « ils ont organisé une réunion, mais les vendeurs clandestins leur ont répondu ‘nous sommes en majorité, vous ne pourrez rien faire’. Mais ils n’en peuvent plus sur place des agressions et des arrachages de sacs des employés du dispensaire. » Une délinquance que ce membre du CODIM impute intégralement aux étrangers en situation irrégulière.
Le CODIM a entrepris ce jeudi de faire du porte à porte pour leur demander de partir, « sous les yeux d’une douzaine de gendarmes ». Même réflexion de la part des habitants illégaux, « je leur ai répondu que la population du sud elle, serait majoritaire quand on les fera partir ».
Ce vendredi soir, une nouvelle réunion sera organisée par la population, « on va leur dire qu’on leur laisse une semaine pour partir », et dimanche des décisions seront prises d’une éventuelle action de décasage à l’échéance.
A.P-L.
Lejournaldemayotte.com
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