La pénurie d’eau n’a quasiment pas été évoquée lors de l’anniversaire de cette quadra qu’est la Sogéa, et de toute façon, c’est davantage le champagne qui coulait à flot ce jeudi soir.
Au départ, « un an après la décision de Mayotte de rester française », une première structure se met en place, l’acronyme se cherche en passant de SOCEA en 1977, à SOBEA, pour adopter définitivement celui de SOGEA en 1987. « Il n’y avait au départ qu’un petit bungalow à côté du restaurant le Rond Point et, faute de coffre-fort, nous stockions les chèques dans des cartons en attendant de les déposer à la banque ! Je pense que ce serait peu faisable de nos jours ! »
L’entreprise œuvre dans l’adduction d’eau potable et la pose de canalisation. « En 1983, nous installons la première usine de potabilisation d’eau de Mamoudzou, un événement suffisamment fort pour donner pour la première fois le nom d’une société à une voie d’accès, la ‘route Sogéa’ ».
Investissements urgents
C’est en 1992 que le Syndicat des Eaux et d’Assainissement de Mayotte, le Sieam, lui octroie le 1er contrat d’affermage pour la distribution d’eau potable, renouvelé en 2008. La société se développe, enregistre 39.000 abonnés et obtient en 2005 la certification ISO 9001-2000. Le papi de la pub aura donc compris qu’en 2014, la SMAE, la Société Mahoraise des Eaux, voit le jour pour gérer la distribution et l’exploitation de l’eau potable.
Elle devient une filiale de Vinci Construction Dom Tom, la Sogéa conserve la partie travaux publics, les réseaux secs, les réseaux humides (AEP/EU/EP), VRD, l’éclairage public, les lignes électriques, les stations de traitement d’eaux potables et usées. Chacune des société emploie actuellement 150 salariés, selon Mauro Lisa.
La crise de l’eau l’a montré, il faut investir : « Aujourd’hui Mayotte est à un tournant de son histoire, il faut développer les infrastructures en eau, en assainissement et les raccordements », analysait Mauro Lisa, avant de lancer un « Idakou ! », top départ de la fête.
Rajeunissement de la garde-robe comme cadeau d’anniversaire
Qui commençait par un défilé de mode, pas du sur-mesure, mais des vêtements de chantier au nouveau look orange et bleu, « le jaune et bleu, c’est fini ! », présentés avec humour par des techniciens en électricité, en mécanique, avec pour finir, la tenue « chef de chantier ».
Le groupe de Bob Kira emmenait direction et salariés dans un rythmes endiablé, auquel chacun se prêtait volontiers, en s’en sortant pas trop mal il faut dire, pendant qu’un magicien passait parmi les convives, « j’aime vendre du rêve ! ».
Le décor était naturellement planté : comme des araignées géantes, les tractopelles dépliaient leurs bras protecteurs au dessus des convives, mises en valeur par un jeu d’ombre et lumière.
A.P-L.
Lejournaldemayotte.com
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