“Que veut-on faire du système éducatif de Mayotte ? Un vaste centre de formation ?”, une question posée par la FSU dans sa déclaration au comité d’Education nationale de Mayotte (Déclaration liminaire de la FSU au CENM) qui a réuni les élus, la préfecture et le vice-rectorat. La CGT Ma nous avait déjà fait part d’une intervention similaire, mais celle de la FSU balaie à peu prés tous les sujets à revendication syndicale en matière d’éducation sur le territoire.
Etablissements du secondaire surchargés, déficit de transport scolaire pour l’exercice du sport scolaire, insuffisance de salles de classe dans le primaire, “malgré les engagements de 500 de l’Etata, à peine une centaine de salles de classe a été livrée ces cinq dernières années”, manque de personnels spécialisés,mauvaises conditions d’accueil pour les rythmes scolaires, taux de 50% de contractuels à former, un médecin scolaire pour 30.000 élèves, contre 12.000 en Seine Saint-Denis… un seul remède à une partie des problèmes pour le syndicat : l’attractivité.
Il rappelle leurs revendications à ce sujet: Indexation des salaires à 1,53, attribution de 2 indemnités pour un couple d’agent, dégrèvements fiscaux pour les indemnités, baisse de la condition de durée de service de l’IFCR à un an, revalorisation des retraites par un retour de la bonification retraite à ½ et l’instauration de l’ITR pour tous, accélérations de carrière.
“C’est à cette condition que Mayotte pourrait retrouver davantage d’enseignants, de personnels de direction et de laboratoire, d’administratifs, d’inspecteurs, de médecins scolaires, d’infirmières, de CPE, d’assistants d’éducations, d’assistants sociaux, de psychologues de l’éducation nationale. C’est à cette condition également qu’on pourra mettre en place à Mayotte les baisses d’effectif indispensables, la lutte contre le décrochage, la priorité accordée aux enseignements fondamentaux, l’aide aux élèves allophones et ce comme il se doit dans un réseau d’éducation prioritaire.”
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