Quand l’Europe ne veut pas trancher mais est contrainte de prendre position… C’est le site rfi.fr qui le révèle : le nouvel ambassadeur de l’Union européenne aux Comores Antonio Sanchez-Benedito, explique la politique de la maison d’encouragement « de l’adhésion des Comores aux différentes organisations internationales avec des relations de partenariat qui ne sont pas empêchées par un contentieux notamment en matière de commerce ».
L’Europe est confrontée à un problème. D’un côté Mayotte est considérée par l’Organisation des Nations Unies comme comorienne, et de l’autre, elle est quand même sa 9ème Région ultrapériphérique. Comment appliquer des règles douanières d’entrée à l’OMC à un territoire non européen qui revendique en son sein une région européenne ? Un casse-tête qui exprime à lui tout seul le ridicule de la situation d’une absence de prise de position. Mais la diplomatie est en jeu, il s’agit de rallier l’Union des Comores à des instances susceptibles de contribuer à leur développement.
L’Union des Comores face à un dilemme
Lors d’une réunion à Genève, le député comorien Ibrahim Mohamed Soulé a été refroidi : « L’Union européenne nous a demandé de trouver une formule qui ne fera pas apparaître Mayotte dans ces documents. On sent réellement que là, ils sont en train de défendre une région périphérique de l’Union européenne. Ce n’est pas être indépendant. »
Selon RFI, l’Union des Comores serait soutenue par une quinzaine de pays membre. L’affichage de la revendication de Mayotte sera-t-elle plus forte que cet appel du pied ? En tout cas, l’Europe offre une appellation neutre à ce nouvel adhérent, « le territoire douanier des Comores ».
A.P-L.
Lejournaldemayotte.com
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