Que nous réserve la saison cyclonique ? Où se formeront les tempêtes et comment évolueront-elles ? Leur trajectoire est-elle prévisible ? Autant de questions qui semblent relever de la voyance, mais que les météorologues tentent d’éclaircir à grand renfort de statistiques.
Ces prévisions vont dans le sens d’une activité cyclonique qui a 50% de chances d’être inférieure à la normale, 40% de chances d’être similaire à la normale et seulement 10% de chances d’être plus soutenue.
” En termes de nombre total de systèmes (tempêtes et cyclones), on estime, avec une probabilité de 70 %, que celui-ci devrait être compris entre 7 et 10, dont la moitié pourrait atteindre le stade de cyclone tropical (soit entre 3 et 5)” annonce Météo-France dans un communiqué.
La moins bonne nouvelle, c’est que ces systèmes dépressionnaires devraient plutôt se former dans la partie ouest de l’Océan Indien, c’est à dire la zone habitée allant des côtes est de l’Afrique à 3500 km à l’est de la Réunion. La raison de cette estimation tient dans le fait que la partie ouest de l’Océan Indien montre une température et un taux d’humidité supérieurs à la normale, et donc plus propices à la formation de systèmes cycloniques.
Un “Risque accru de fortes pluies”
Les statistiques des chercheurs permettent même d’anticiper la trajectoire que ces systèmes ont le plus de chance d’emprunter. “Les trajectoires devraient être majoritairement de type parabolique (déplacement initial vers l’ouest puis recourbement graduel vers le sud puis le sud-est). Une tendance plus méridienne (trajectoire orientée vers le sud) est possible pour les systèmes se développant sur l’extrême Ouest de l’océan Indien ou le canal du Mozambique. ” Dans ce cas précis, quoiqu’hypothétique, un cyclone se formant au large de la Tanzanie par exemple, serait tout à fait susceptible de frapper Mayotte. Sans être alarmiste, le communiqué appelle tout de même à un peu d’anticipation. “Nous insistons sur le fait que ces prévisions ne présagent rien de l’impact éventuel d’un cyclone sur un territoire particulier de la zone. Parce qu’il suffit d’un seul système pour connaître un impact pouvant être catastrophique, même une saison peu active peut être source de dégâts majeurs. Il convient donc de mettre en œuvre dès à présent et comme chaque année, les précautions d’usage de début de saison cyclonique.”
Les prévisions font aussi état d’un risque accru de fortes pluies. ” Des conditions plus humides que la normale sur la moitié Ouest du bassin (à l’Ouest de 70°E) au sein de pressions environnementales basses, d’un flux de mousson bien établi (notamment sur la moitié nord du canal) et pouvant même descendre de façon durable assez sud jusqu’au niveau des Mascareignes (…) Les terres habitées de la zone allant des côtes Est africaines (notamment Nord-Mozambique, Tanzanie) jusqu’aux îles des Mascareignes en passant par Madagascar et l’archipel des Comores, peuvent ainsi s’attendre à une saison chaude plus pluvieuse qu’à l’accoutumée, accompagnée d’un risque accru de fortes pluies.”
Y.D.
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