C’est un peu une école modèle que celle de Maoulida Momed, qui a participé l’année dernière au Carnaval, et avait été choisie pour être école pilote du projet Narramus, qui permet aux élèves d’apprendre à comprendre une histoire pour bien la raconter. Cette année, dans le cadre du réseau REP+, le directeur a adhéré au projet de Jardin pédagogique : « Il s’agit de sensibiliser les jeunes élèves au développement durable, à la biodiversité et au respect de l’environnement ».
A ses côtés, pas encore à l’ombre, Nathalie Costantini, la vice-recteur, remerciait la municipalité de Mamoudzou qui a offert les 150 arbres et plantes, et incitait à impliquer totalement les plus jeunes, « en confiant à chaque classe l’arrosage d’un arbre, pour qu’ils en aient la responsabilité ». La principale adjointe du collège de Doujani était présente, » certains élèves pourront venir et mettre à profit leurs cours de SVT pour expliquer aux plus jeunes le cycle d’évolution de la plante ».
Des collégiens sont d’ailleurs en pleine action de plantation, « ce sont des élèves du collège, actuellement en stage à la mairie, dans une logique de parcours professionnel ».
Volonté de basculer en rythmes scolaires
C’est accompagnée des petites mains de Al-Dine, 3 ans, que la représentante de l’Education Nationale mettait en terre un ficus, suivie dans une autre partie de la cour par des parents d’élèves qui s’attaquaient à plus gros.
Les rythmes scolaires s’invitaient au débat, puisque Maoulida Momed, également président du syndicat SEAM à Mayotte, expliquait que seulement la moitié des élèves était présent ce mercredi matin : « Hé oui, nous sommes en rotation, avec 18 divisions pour 9 classes. Mais nous aimerions mettre en place les rythmes de l’enfant, je préfère ce terme à celui de rythmes scolaires, et ceci, dès qu’un investissement sur le terrain de l’école voisine de Doujani 1 se concrétisera pour nous permettre d’avoir nos 18 salles de classe. Et je dis ça, sans être instrumentalisé », glisse-t-il dans un sourire à l’intention des détracteurs de la réforme à Mayotte.
Jardins pédagogique et botanique
En effet, nous avons pu visiter une salle recouverte de tapis de gymnastiques disposés pour la sieste, et sa desserte remplie de jeux d’enfants.
Les 7 écoles du réseau REP+ se dotent les unes après les autres d’un jardin pédagogique, « qui sera un potager pédagogique dans mon école, impliquant les parents », nous explique Ali Madi, directeur de l’école Doujani 1.
Maoulida Momed invitait l’ensemble des témoins de l’action, à « revenir pour voir comment se porte notre jardin », et à assister à la deuxième phase de l’opération : « Nous allons faire un saut entre les jardins, pour visiter à Coconi le Jardin botanique, et découvrir la traite des vaches, la basse-cour, et les différentes espèces de plantes ».
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com
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