Du pétrole, un briquet, des cailloux et beaucoup d’alcool, on a frôlé le drame le 5 mai dernier à Mamoudzou. Le futur prévenu, totalement ivre, se rend chez son ex compagne avec qui il a été marié pendant 7 ans. Mais elle refuse de le laisser entrer. C’est d’ailleurs son lourd problème d’alcool qui lui a coûté sa vie conjugale.
Sur le pas de la porte, l’homme, un grand gaillard costaud, réclame à son ex-femme toutes ses affaires. “Il est arrivé à 6h du matin. Il m’a dit qu’il voulait récupérer tout ce qu’il m’avait donné, bijoux, fantaisies etc.” explique la victime lors de son dépôt de plainte. Elle s’exécute et l’homme s’en va, avant de revenir. “10 minutes plus tard il était dans ma chambre en train de verser du pétrole au sol, un briquet à la main”. Surpris sur le point d’incendier la maison, il s’enfuit, et revient dans la foulée. S’ensuit une bagarre. L’homme prend un caillou et le jette à la figure de son ex femme, qui réplique en lui lançant du piment dans les yeux. Il ramasse alors une autre pierre bien plus grosse et lui en assène un coup dans le dos avant de prendre à nouveau la fuite “à la vue du sang” selon la victime.
Hospitalisée, la jeune femme présente une plaie de 3cm à l’arrière du crâne qui lui vaut la pose de 6 agrafes.
A la barre, l’homme minimise les faits. “Elle ne voulait plus de moi car je buvais trop. On s’est battus et j’ai pris le dessus sur elle. Elle est tombée et s’est fait ces marques”. Il finit par admettre avoir “jeté un caillou sur sa tête”. Quant au pétrole, il avoue aussi mais nie avoir voulu “mettre le feu à la maison”. Devant ses juges, il justifie son accès de violence par un coup de couteau qu’elle lui aurait porté au bras. Un élément “nouveau, ça vient de sortir” ironise le président Ballu, constatant qu’à aucun moment de la procédure un couteau n’a été évoqué.
“A l’entendre, ce serait la faute de sa femme, déplore la procureure Guegan. Il reconnaît l’avoir frappée une fois avec un caillou, mais les blessures prouvent qu’il y a eu beaucoup plus.” Elle réclame huit mois ferme et le maintien en détention du prévenu. Celui-ci est en effet incarcéré dans le cadre d’une autre affaire, criminelle celle-ci, de vol avec arme.
Pour toute défense, le prévenu renvoie à nouveau la faute sur sa victime, absente à la barre. “Ma vie est foutue, à cause d’elle je me retrouve en prison” accuse-t-il. “Vous êtes en prison car on vous reproche un vol à main armée”, corrige Philippe Ballu.
Reconnu coupable, l’homme au casier jusque là vierge est finalement reparti à Majicavo pour 6 mois. Pour ces violences aggravées, il risquait 7 ans.
Y.D.
Condamné pour violences, il rejette la faute sur sa victime
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