“Des échanges constructifs”, nous confiait dès vendredi Salim Nahouda, le secrétaire général CGT Ma, peu après les premiers contacts avec les actionnaires sud-africains du groupe qui produit le Coca Cola à Mayotte. C’est le directeur de la marque en Ethiopie qui assurait la traduction. Un dialogue avec une délégation de grévistes qui s’est fait en l’absence du directeur Frédéric Lauté vendredi, histoire d’évacuer les tensions qui se sont accumulées avec le conflit. “Nous avons convenu que le point de blocage restait les licenciements en cours”, nous rapporte Midaïn Soilihi, délégué syndical.
Qui a proposé ce samedi de réintégrer les 5 salariés licenciés, sans perte de salaire et d’indemnités, en mettant sa tête dans la balance. Il n’est pas licencié, “nous avons convenu d’une rupture conventionnelle de contrat”, nous explique-t-il.
Un protocole de fin de conflit a donc pu être signé à la Maison des Entreprises à Mamoudzou, intégrant les points déjà obtenus sur les 4% de réévaluation de salaire pour 13 salariés, les badges de pointage pour l’ensemble des salariés qui permettent de décompter précisément les heures supplémentaires, quant aux primes d’objectifs, “elles seront discutées lors des Négociations annuelles obligatoires.” Il est possible en revanche que les 5 salariés licenciés soient réintégrés à un autre poste, “mais équivalent.”
“La direction s’est engagée sur aucune sanction ni disciplinaire, ni judiciaire”. En outre, les salaires de janvier seront payés comme s’il n’y avait pas eu de mouvement, “et jusqu’au 10 février.”
Un bon accord donc, “je sors la tête haute de ce conflit”, conclut Midaïn Soilihi qui glisse que ses collègues pleurent son départ depuis qu’il a pris sa décision. Il a négocié son départ avec 13 mois de salaires et les congés dus, “j’ai même demandé qu’ils ne m’accompagnent pas dans ma nouvelle recherche d’emploi”.
Le travail reprend dès lundi.
Anne Perzo-Lafond
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