C’est la task force du Plan Communal de Sauvegarde que la mairie affiche haut en couleur, pour cette grande première, comme nous le confie le DGS Mohamed Thoihir Youssoufa : « Nous nous sommes aperçus qu’avec 70.000 habitants, Mamoudzou est désormais la 70ème plus grosse ville de France, ce qui implique une gestion de prévention des risques et des moyens à la hauteur ». Tel un général, le maire de Mamoudzou Mohamed Majani passait donc en revue ses troupes ce mercredi.
Tout le monde a en tête le drame du glissement de terrain de Koungou, mais il s’agit aussi de réparer les dégâts occasionnés par un renforcement des vents ou des inondations, comme le nettoyage de sites, l’élagage d’arbres… « Nous devons être prêts à intervenir en cas de sinistre tels que des éboulements à Passamainty, le ramassage et l’acheminement de détritus lourds, des dégagements de chaussée… ».
Rutilant dans sa carrosserie bleue, le camion ampliroll est la dernière acquisition de la mairie, un investissement de 308.000 euros, équipé de 4 bennes de ramassage et d’un plateau : « Il est destiné à enlever les gros déchets comme les encombrants, ce qui permet de suppléer la disparition des contrats aidés. »
En 2016, ce sont des tractopelles qui avaient été achetées pour 200.000 euros, et en 2017, 2 camions de 16 tonnes, un de 20 tonnes et un groupe électrogène équipé de 2 projecteurs, pour 600.000 euros.
La police municipale à vélo, en scooter, en voiture
L’entretien des engins est budgétisé, « et plutôt que de recruter de la main d’œuvre extérieure, nous avons effectué une réorganisation en interne en formant les agents », explique Ahmada Mohamed Tostao, Directeur de la logistique et des moyens.
Les nouveautés ont quatre pattes ou deux roues dans la police municipale : le chien de la brigade cynophile a encore un peu de mal à obéir à son maître, les scooters sont bien plus dociles ! Les policiers municipaux bénéficient aussi de 3 Dacia, d’un Partner, et de 4 vélos. A quand le cheval ?!…
Leur mission se concentre sur la vente à la sauvette, qui a quelque peu disparu des alentours du marché couvert, la régulation de la circulation en cas d’accident, les conflits de voisinages et la sûreté de la voie publique.
Elles sont un peu dans leur coin les miss du Centre communal d’action sociale, et pourtant, leur prérogatives vont crescendos : « Nous sommes 8 au service des besoins de la population, mais aussi, pour accompagner les sinistrés en cas de catastrophe. Ce qui se résume pour l’instant à la distribution de bons alimentaires et à la distribution de matelas ».
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com
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