25.9 C
Dzaoudzi
samedi 23 novembre 2024
AccueilorangeL'"Appel d'urgence" au gouvernement des élus de Mayotte qui ferment les collectivités

L'"Appel d'urgence" au gouvernement des élus de Mayotte qui ferment les collectivités

Le document signé ce samedi 3 mars
Le document signé ce samedi 3 mars 2018

Intitulé “Appel d’urgence au gouvernement”, cosigné par le président du conseil départemental Soibahadine Ibrahim Ramadani et le président de l’Association des Maires de Mayotte, Saïd Omar Oili, le « message d’alerte » est adressé au président Emmanuel Macron, qui doit « prendre les mesures appropriées pour rétablir la sécurité dans les écoles », et au premier ministre Edouard Philippe, afin « de déployer rapidement les moyens de police et de gendarmerie pour lutter durablement contre l’insécurité et les violences qui empoisonnent la vie quotidienne des habitants de Mayotte ».

Les élus, conseillers départementaux et maires ont salué la future expérimentation à Mayotte de la Police de Sécurité du Quotidien (PSQ), « en raison de trois enjeux, la pression migratoire, les tensions communautaires envers les étrangers, la forte croissance démographique incontrôlée ».

Parmi les mesures sécuritaires, et en lien avec la PSQ, ils invitent à l’envoi de 200 policiers et gendarmes dans l’île, à « mettre en place le ‘groupe de contact’ avec la population au niveau du commandement de la gendarmerie nationale, à créer une brigade de gendarmerie à Dembéni et un commissariat de police nationale (et non plus une gendarmerie), à Koungou, à créer une Compagnie départementale de Sécurisation et d’intervention, à assurer l’effectivité des sanction judiciaires, afin de mettre un terme au climat d’impunité qui incite à la récidive, à améliorer l’accompagnement des détenus par la Protection Judiciaire de la Jeunesse, à assimiler les auteurs de certaines infractions comme les coupeurs de route à celles d’actes de terrorisme, tels que définis par l’article 421-1 du code pénal »

Une base navale à l’îlot Mtsamboro

.
Accueil du CHM

Pour désengorger les services publics, il est demandé de faire évoluer le statut du CHM vers une zone internationale, ce qui implique pour les nouveau-nés de prendre la nationalité de leurs parents, « d’étendre la circulaire Taubira de 2013 et permettre de répartir les mineurs non accompagnés sur tout le territoire national, de soutenir l’admission de Mayotte dans la Commission de l’océan Indien pour une meilleure coopération régionale ».

Plusieurs points sont consacrés à la prévention, notamment dans les communes en accroissant le nombre d’Agents de Surveillance de la voie publique ou de médiateurs communaux, ou en créant des clubs de prévention spécialisée, la remise en place du CLSPD, freiné par la fin des emplois aidés, ou le renforcement des dispositifs de soutien à la parentalité, comme l’école des parents.

Enfin, un chapitre concerne la lutte contre l’immigration clandestine. A ce propos, les élus rapportent que les manifestants ont “considéré comme une provocation le déploiement des forces de l’ordre” devant le Service des migrations et de l’intégration de la préfecture. Ils demandent le « transfert d’une partie de la base navale sur l’îlot Mtsamboro, point d’entrée des kwassas, la création d’un service de garde côtes sur tout le territoire, l’instruction de la première demande de titre de séjour aux consulat ou ambassade de France, respectivement à Anjouan et Moroni, l’autorisation de circuler sur tout le territoire national des porteurs d’un titre de séjour délivré à Mayotte.

Pour information, la préfecture annonce la fermeture du service des étrangers ces lundi 5 et mardi 6 mars.

Menace sur les élections

.
Fermeture des mairies ce lundi

Parmi ces revendications, certaines sont anciennes, notamment sur les effectifs des forces de l’ordre ou sur la mise en place d’une réelle flotte, en état, de moyens nautiques de lutte contre l’immigration.

En attendant d’obtenir satisfaction, les maires et conseillers départementaux annoncent par voie de communiqué la fermeture des communes « pour une durée indéterminée à compter du lundi 5 mars 2018. Une permanence organisée en service minimum sera assurée dans les services de l’état civil (extrait de naissance, acte de décès, etc.) », la fermeture des bureaux des services départementaux « pour une durée indéterminée à compter du lundi 5 mars 2018. Un service minimum de la traversée entre Dzaoudzi et Mamoudzou sera assurée par les barges à raison d’une rotation toutes les heures », et qu’au regard « de la menace insécuritaire, les maires ne mettrons pas des agents à disposition lors des opérations de vote concernant les élections partielles des 18 et 25 mars 2018. »

« Ayant acté que la Préfecture n’est pas en mesure d’apporter des solutions à la crise, les élus de Mayotte demandent que le Président de la République vienne sur le terrain dans les plus brefs délais pour rencontrer la population, s’enquérir de la situation et y apporter les réponses concrètes et immédiates, à défaut, la venue du Premier ministre et du Ministre de l’intérieur sera salvatrice », concluent-ils leur communiqué.

Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com

Anne Perzohttps://lejournaldemayotte.yt
Anne PERZO Le journal de Mayotte https://lejournaldemayotte.yt

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139516
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139516
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139516
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139516
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139516
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139516
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...