Comme annoncé dans son programme présidentiel, Emmanuel Macron veut créer 10.000 places supplémentaires dans les prisons sur la durée de son quinquennat. Au 1er février 2018, 69.596 prisonniers s’entassaient dans les 59.848 places de prison dont dispose la France, avec un taux moyen de surpopulation carcérale annoncé à 120%.
La construction de nouveaux établissements va prendre du temps, un temps que la justice n’a pas toujours. C’est pourquoi, si l’effectivité et l’immédiateté de la peine sont demandées, le président appelle à privilégier les peines alternatives. Il s’agit notamment du travail d’intérêt général ou du bracelet électronique.
On peut regretter que ce plan ne prévoit pas un volet outre-mer, tant les besoins de peines adaptées, notamment en terme de délinquance juvénile, sont forts. Surtout que cette réforme nécessite un accroissement de moyens pour le service pénitentiaire d’insertion et de probation qui en manque déjà cruellement à Mayotte. Les travaux d’intérêt général qui seraient la peine la plus adaptée pour les jeunes, en leur évitant la désocialisation, manquent d’encadrement.
Si on peut se réjouir des orientations de cette refondation, elle appelle des moyens sur des secteurs qui étaient déjà en grand besoin.
A.P-L.
Lejournaldemayotte.com
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